Depuis deux ans, Breizh Sweet, connu sous la marque Les Sucettes du Val-André, fabricant de sucettes installé depuis 1928 dans les Côtes-d’Armor, au Val-André, a réalisé sa mue. "Lorsque je suis arrivé, il y a bientôt deux ans, la crise sanitaire état là et l’activité un peu à l’arrêt", explique Brice Andréo, responsable du développement et beau-fils de Laurent Emery, l’actuel propriétaire qui a racheté l’entreprise en 1997. La PME était descendue à trois salariés et réalisait environ 300 000 euros de chiffre d’affaires. Aujourd’hui, elle ambitionne trois fois plus pour l’exercice 2023, avec 11 collaborateurs (15 en saison) et compte dépasser le million d’euros en 2024.
Ce qui a changé ? L’entreprise a changé de nom commercial, pour mieux faire ressortir son activité de fabrication de gâteaux dont la gamme s’est fortement développée. L’activité s’articule désormais autour de deux marques, Antoine (pour les gâteaux) et les Sucettes du Val.
Nouvel atelier et nouvelle boutique
Début juillet, Breizh Sweet a déménagé dans de nouveaux locaux de 500 m² au port du Dahouët, à Pléneuf-Val-André (Côtes-d’Armor) abandonnant la petite boutique qu’elle occupait à quelques pas de là et le lieu de production de la confiserie qui se trouvait à Saint-Alban. "Nous avons choisi de tout réunir dans un même lieu, qui devient notre vitrine", explique Laurent Emery, qui a avec son beau-fils repensé tout l’espace qui était auparavant un restaurant et commerce de légumes.
L’entreprise, locataire, y a installé son laboratoire de fabrication de gâteau et celui de confection des sucettes (capacité de 5 000 pièces par jour). Dans la boutique, les clients peuvent acheter une gamme de 70 recettes de sucettes et d’une quarantaine de gâteaux et de caramels. "Nous en avons profité pour relancer les Fondants du Val, un gâteau au chocolat, et pour lancer des chouchous, des flans pâtissiers et des gaufres salées", pointe Brice Andréo. Dans les prochains mois, ce sera au tour des bonbons traditionnels d’entrer dans la gamme.
L’espace de vente s’est également enrichi de produits locaux. "Ce sont ceux de nos copains, des gens qui travaillent bien", explique Laurent Emery. Au menu, des rillettes de poisson, des glaces signées Eric Elien, des cidres de la Cidrerie Benoit, des Craquelins Bellier…
Nouveau site marchand
Le chiffre d’affaires généré par la boutique, qui représente 25 % du total, devrait être multiplié par trois grâce au nouveau lieu, pour lequel la saison d’été est importante. "Nous ne sommes pas une boutique à touristes, même si nous les accueillons volontiers", affirme Laurent Emery. "Nous nous attachons à travailler avec la population locale, celle des Côtes-d’Armor. Là où vont les locaux, vont les touristes."
Le canal de distribution le plus important reste celui de la grande distribution, là encore locale, et des épiceries fines, soit 200 points de vente. La gamme vendue à ces professionnels a été élargie, notamment vers les gâteaux bretons, et les étiquettes refaites. "On ne s’interdit pas un jour d’acquérir une autre boutique", anticipe Brice Andréo. Ce dernier a également impulsé la réfection du site marchand de l’entreprise, dont la nouvelle version a été lancée en décembre 2022. 30 000 euros de recettes sont attendus par ce canal pour cette première année.
