Avec la crise économique qui est survenue en 2008, c’est tout le secteur du nautisme qui a bu la tasse. En témoigne Franck Ollivier, qui a connu un redressement judiciaire avec sa société Uneek, spécialisée dans la sellerie. « L’entreprise, créée en 1997, comptait 20 salariés en 2007 et a dû faire face à deux coups durs: une baisse de charge drastique chez CNB et la liquidation judiciaire de Couach. Or, il s’agissait de nos deux principaux clients. Il a fallu licencier tout le monde pour sauver l’entreprise ». Franck Ollivier a décidé d’arrêter la production de série pour se focaliser sur les marchés de niche.
La marque Uneek est dédiée à l’agencement (pour des magasins, salles de dégustation, résidence privée…) et Kamoa Marine a été créée pour l’aménagement de bateaux. « Je n’ai plus qu’un seul salarié et j’ai gardé mon boulot et ma liberté, déclare Franck Ollivier. Pour celui-ci, le plus grand changement intervenu entre 2007 et 2017 dans l’entrepreneuriat se résume en un mot : frilosité. « Tout le monde a peur d’investir et surtout d’embaucher. La gestion des salariés a dégoûté de nombreux patrons ». Le dirigeant se plaint également d’une guerre des prix mortifère : « les pays de l’Est, l’Italie et le Portugal font le même boulot que nous 30% moins cher. Conserver sa marge devient un défi quotidien ».
