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Cureety obtient le remboursement de la Sécurité sociale pour sa plateforme de suivi des patients
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Cureety obtient le remboursement de la Sécurité sociale pour sa plateforme de suivi des patients

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Cureety, qui a lancé une plateforme de suivi et de télésurveillance des patients atteints de cancer, a obtenu en juillet un avis favorable pour le remboursement de sa solution par la Sécurité sociale. Cette décision va donner un coup d'accélérateur à l’activité de la start-up costarmoricaine qui vise 40 % d’un marché évalué à 150 millions d’euros par an.

Nicolas Bégin est l’un des fondateurs de Cureety avec François-Guirec Champoiseau, président de la start-up, et Hugo Breitwiller — Photo : DR

C’est une étape déterminante pour Cureety (CA non communiqué, 23 salariés), l’entreprise dont le siège social est à Dinan (Côtes-d’Armor) qui a développé une plateforme de suivi et de télésurveillance des patients atteints du cancer. Fin juillet, la Haute autorité de Santé a donné un avis favorable au remboursement par la Sécurité sociale de la plateforme. "Nous sommes la première entreprise à recevoir un avis favorable", se félicite Nicolas Bégin, l’un des trois dirigeants de la start-up aux côtés de François-Guirec Champoiseau et Hugo Breitwiller. Cette décision sera suivie d’un décret, attendu en octobre, du ministère de la Santé qui validera cette inscription dans la liste des produits remboursés.

Près de 400 nouveaux patients par mois

La vie de la start-up, dont le développement a été freiné ces derniers mois par l’attente de la décision de la Haute autorité de la santé, va désormais changer de dimension. "Cela change clairement la donne", confirme le jeune entrepreneur. Depuis quelques mois, le rythme d’acquisition de nouveaux utilisateurs de la solution de la start-up a bondi. "Nous recrutions, il y a un an, entre 60 à 80 nouveaux patients par mois, nous en recrutons aujourd’hui de 300 à 400 nouveaux et devrions atteindre le double à la fin de l’année", affirme Nicolas Bégin. "Huit établissements de plus ont adopté notre plateforme depuis l’annonce." Au total, celle-ci est désormais déployée dans une cinquantaine d’établissements partenaires.

Ces hôpitaux et autres centres de soin valident la reconnaissance de l’utilité de la solution de suivi des patients de Cureety par la Haute autorité mais ils sont également intéressés par la décision. Le remboursement sera en effet divisé entre la start-up costarmoricaine et ces établissements, qui seront rémunérés pour le travail effectué dans le cadre de l’utilisation de la plateforme.

Un marché de 150 millions d'euros

Les perspectives de chiffre d’affaires pour Cureety généré par le remboursement sont évaluées à 350 000 euros en 2023 et deux millions et demi d’euros en 2024. Mais ce n’est qu’un début. "La Haute autorité a évalué à plus de 600 000 le nombre de patients pouvant potentiellement bénéficier de la plateforme. Ce qui équivaut à un marché de 150 millions d'euros par an pour le remboursement", annonce Nicolas Bégin. "Notre ambition est d’aller chercher au moins 40 % de ce marché."

Afin de finaliser cette accélération, Cureety a procédé à un tour de table auprès de ses actionnaires historiques pour un montant qu’elle ne souhaite pas rendre publique. Elle a également reçu une subvention d’1,3 million d'euros de la BPI pour réaliser des essais cliniques en partenariat avec la fédération Unicancer.

Le déploiement se poursuit parallèlement à l’étranger, où la plateforme est commercialisée sous la forme d’une licence d’utilisation SaaS (par abonnement). Après l’Espagne, où un partenariat a été signé avec la Région Andalousie et où un hôpital madrilène utilise la solution, Cureety a posé un pied en Italie avec la signature de l’Institut européen d’oncologie de Milan.

La start-up, dont les bureaux se situent à Paris, prévoit d’augmenter ses effectifs à 40 collaborateurs en 2024.

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