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L’application de santé MySofie lève 4,2 millions d’euros
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L’application de santé MySofie lève 4,2 millions d’euros

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L’entreprise marseillaise MySofie, qui facilite la lecture des remboursements santé, a bouclé sa troisième levée de fonds, d’un montant de 4,2 millions d’euros. Ce tour de table doit lui permettre de renforcer son application et de développer de nouvelles offres de protection avec à terme, l’ambition qu’un maximum de Français aient MySofie dans leurs poches pour comprendre leur santé.

Philippe Baranski et Aymeric Méhu, les fondateurs de MySofie — Photo : Studio CAP PHOTO Yves THUILLIER

Née à Bordeaux en 2017, désormais implantée à Marseille, la start-up de la e-santé MySofie a bouclé la troisième levée de fonds de son histoire. "Après deux premiers tours de table, de 600 000 et 1,1 million d’euros en 2019 et 2021, nous venons de réaliser une nouvelle levée en série A de 4,2 millions d’euros auprès de nos actionnaires historiques, AG2R La Mondiale via son fonds ALM Innovation, le courtier CPMS et les cofondateurs de Digital Insure et d’un nouvel entrant, CNP Assurances, via son fonds Open CNP", détaille Aymeric Méhu, qui a cofondé l’entreprise avec son associé Philippe Baranski.

Pour ces deux anciens de la société d’assurance ProBTP, l’opération doit leur permettre de poursuivre le développement de leur entreprise auprès de deux cibles : les particuliers, pour lesquels l’application est gratuite et les mutuelles à la recherche d’un service complémentaire et pour lesquelles l’application est proposée en marque blanche ou en co-marquage.

Des mutuelles et des assurés à conquérir

"Nous comptons déjà une dizaine de clients en BtoB. Nous prévoyons d’en compter une quinzaine d’ici à la fin de cette année", explique Aymeric Méhu. Quant aux particuliers connectés à l’application depuis son lancement en 2019, ils étaient 250 000 fin 2022, ils sont aujourd’hui 470 000 et le dirigeant vise le million d’utilisateurs pour la fin d’année 2023. Pour les convaincre, la start-up leur promet un meilleur suivi de leurs remboursements en santé. "Trois quarts de nos utilisateurs s’aperçoivent que des remboursements n’ont pas été effectués et récupèrent en moyenne entre 204 et 2 000 euros par tribu sur une année."

Grâce à MySofie, qui est connectée à plus de 310 mutuelles et régimes de Sécurité sociale, "les Français peuvent piloter leur budget de santé, maîtriser leurs dépenses, centraliser l’ensemble des contrats santé de la famille sur une seule et même plateforme et ainsi mieux identifier le rôle de chaque acteur (régime obligatoire et complémentaire) et donc de détecter les défauts de leur couverture actuelle", ajoute l’entrepreneur.

Une nouvelle offre d’assurance

Pour réduire le reste à charge des utilisateurs, l’application, pilotée par une intelligence artificielle, propose déjà une offre de surcomplémentaire pour compléter les remboursements à hauteur de 75 % maximum sur la médecine de ville, la médecine douce et la médecine bucco-dentaire. Demain, elle étoffera son catalogue pour proposer des produits d’assurance qui couvriront les médecines douces, mais aussi les maladies graves. Ces dernières "sont bien soignées mais il reste des efforts à faire sur la prise en charge globale du patient ", souligne Aymeric Méhu.

Ces développements s’accompagneront de recrutements. L’entreprise, qui a ses 18 collaborateurs en télétravail, a déjà embauché six personnes au cours des six derniers mois. "Nous devrions être une vingtaine en fin d’année, puis 25 au premier semestre 2024." Quant au chiffre d’affaires (montant non communiqué), "il a fait un bond de 123 % de 2021 à 2022 et nous misons, a minima, sur le même rythme de croissance en 2023."

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