Cessions-acquisitions : les PME de la santé restent très courtisées malgré la conjoncture économique
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Cessions-acquisitions : les PME de la santé restent très courtisées malgré la conjoncture économique

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En dépit du ralentissement de l’économie, les opérations de reprise et de rachat de PME de la santé se sont poursuivies à un rythme élevé en début d’année, assurent In Extenso Finance et Lamartine Conseil. Preuve, selon eux, de l’attractivité structurelle du marché français.

Les cliniques vétérinaires représentent, à elles seules, un tiers des cessions-acquisitions, réalisées au premier semestre 2022, dans l’univers des PME de la santé — Photo : © Atypix

Les PME françaises de la santé aiguisent les appétits. Le marché des cessions-acquisitions dans ce domaine affiche une forme insolente, selon une étude d’In Extenso Finance et Lamartine Conseil, avec Epsilon Research. Ce premier panorama sectoriel s’intéresse aux transactions majoritaires, impliquant donc un changement de contrôle, dans les entreprises de 20 à 250 salariés, valorisées d’1 à 50 millions d’euros.

Un premier semestre solide, après une année 2021 record

À l’aune de ces critères, l’étude en dénombre, au total, 146 en 2021. Un "record" détonnant, dans une année, certes, faste, mais où le volume d’opérations, tous secteurs confondus, était resté inférieur à son niveau d’avant-coronavirus.

Cette dynamique s’est à peine ralentie depuis : 66 cessions-acquisitions ont encore eu lieu au premier semestre 2022. Le directeur général d’In Extenso Finance, Marc Sabaté, y voit la preuve "de la résilience et de l’attractivité structurelle du secteur de la santé en France". Et pour cause : les ventes se poursuivent, alors même que se sont volatilisés les facteurs de croissance à l’œuvre l’an dernier (reprise économique post-pandémique, effet de rattrapage des opérations gelées en 2020).

Le marché français de la santé de plus en plus attractif

"Notre système de protection sociale garantit aux investisseurs de ce secteur une forte visibilité sur des revenus en hausse", explique encore Marc Sabaté, cité dans cette étude. Autre avantage en France : "Les barrières réglementaires ont tendance à s’assouplir et à ouvrir le jeu pour de nouvelles opportunités d’acquisition", appuie-t-il.

L’heure est aussi à la concentration sur plusieurs segments du marché, à commencer par les cliniques vétérinaires (elles représentent, à elles seules, un tiers des transactions réalisées en début d’année), mais aussi les laboratoires de biologie médicale ou la distribution de produits pharmaceutiques et cosmétiques.

L’Île-de-France et les Britanniques en pole position

Ces facteurs structurels jouent également sur le profil des opérations (prépondérance des valorisations les plus élevées, supérieures à 15 millions d'euros), comme celui des acheteurs (forte progression des sociétés cotées et fonds d’investissement cette année). Les PME de la santé sont aussi davantage courtisés par les investisseurs étrangers : ils représentaient 27 % des acquéreurs en 2021 (10 points de plus que la moyenne nationale). Parmi eux, surtout des Britanniques (à 66 %).

Dernière particularité du marché de la santé : l’Île-de-France concentre plus d’un tiers des opérations (37 % exactement). Soit autant que toute la moitié sud du pays réunie, emmenée par l’Auvergne-Rhône-Alpes (13 %), la Région Sud (9 %), la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie (8 % chacune).

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