Après un pré-lancement en décembre dernier dans certaines enseignes de Savoie, l’eau de source de montagne Roche Claire démarre sa commercialisation au niveau régional chez Système U, Leclerc et bientôt Intermarché.
"Nous lançons Roche Claire dans la région Rhône-Alpes et une partie de l’Est de la France, jusqu’à Strasbourg, mais avec dans l’idée de rester une eau territoriale avec une présence forte en circuit court, sur la Savoie et la Haute-Savoie", assure David Merle, le directeur général de Bonneval Émergence.
Des ambitions fortes et des options de diversifications
Après avoir redonné vie en mars 2021 à l’eau minérale plurimillénaire de Bonneval dont l’exploitation a été rachetée en 2017 par Jean Moueix, Bonneval Émergence (50 salariés, 2,3 M€ de CA) a décidé de se diversifier avec une eau "très peu minéralisée", "idéale pour l’alimentation des nourrissons", et surtout bien "plus grand public" que l’eau gazeuse et fortement minéralisée de Bonneval.
"Dès le lancement de l’eau de Bonneval, nous nous sommes intéressés à tout un tas de sources voisines avec dans l’idée d’avoir en portefeuille une eau avec des propriétés différentes. Sur le plan géographique et stratégique, l’accès à la source de Roche Claire était une évidence et un axe stratégique fort", relate David Merle.
Avec Roche Claire, la PME de Séez, dans la Haute Tarentaise en Savoie, ne cache pas ses ambitions. "Le chiffre d’affaires généré par Roche Claire devrait très rapidement s’équilibrer avec celui de Bonneval et sans doute le dépasser. Roche Claire nous offre aussi des options de diversification notamment dans les boissons aromatisées. Nous venons d’ailleurs d’en lancer une première, baptisée Joséphine", développe le directeur général.
Un projet territorial respectueux et raisonné
Relais de croissance pour Bonneval Émergence, Roche Claire a aussi vocation à être un moteur de développement économique pour la région. "En tant qu’entreprise à mission, nous avons souhaité développer un projet en symbiose avec la stratégie de préservation de l’environnement de la Savoie et en contribuant à un développement économique raisonné", explique David Merle.
Absence de forage et mutualisation d’infrastructures
Outre l’absence de forage pour récupérer cette eau qui jaillit naturellement à 1957 mètres d’altitude, Bonneval Émergence a fait le choix de mutualiser les infrastructures de Bonneval et Roche Claire. "Plutôt que de créer de nouvelles tranchées, nous avons fait en sorte de raccorder Roche Claire au réseau d’acheminement de Bonneval en plus d’utiliser la même infrastructure d’embouteillage", confie le dirigeant. Une mutualisation qui paradoxalement "coûte plus cher" (près de 5 M€ d’investissement au total pour lancer Roche Claire) mais "nous étions dans une logique de réduire au maximum notre impact sur l’environnement", justifie l’intéressé.
"Nous ne prélevons que ce que nous vendons"
Pour réduire cet impact, la PME savoyarde a aussi fait le choix d’un embouteillage en plastique recyclé (50 % rPet), d’un packaging 100 % recyclable et d’une production à flux tendu. "Nous ne prélevons que ce que nous vendons, soit moins de 30 % des capacités de la source", affirme David Merle. L’eau non prélevée poursuit son voyage dans les nappes phréatiques permettant "une gestion durable et une préservation du cycle de l’eau". Le site de production a, lui, recourt à un fournisseur d’énergie verte pour l’électricité et les déchets industriels sont valorisés pour leur offrir une seconde vie.
