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[Bel Air Camp 1/5] UniVR Studio : « On venait de mettre en place un plan de reprise incendie »
Témoignage Lyon # Innovation

[Bel Air Camp 1/5] UniVR Studio : « On venait de mettre en place un plan de reprise incendie »

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La communauté Bel Air Camp survivra-t-elle à l’incendie qui a ravagé les locaux de l’incubateur villeurbannais mardi 8 octobre ? À travers une série de portraits « état des lieux », Le Journal des Entreprises vous emmène à la rencontre de celles et ceux touché(e) s, mais pas coulé(e) s, par ce sinistre d’ampleur inédite à Lyon. Premier épisode de notre série avec Nicolas Perrier, fondateur de UniVR Studio, entreprise spécialisée dans la réalité virtuelle, parmi les premiers arrivés à Bel Air Camp, en 2016.

Ce mercredi 9 octobre, deux des trois associés de la start-up UniVR Studio postent quelques photos de leurs bureaux du premier étage. Protégés des flammes par des portes coupe-feu, les locaux sont tapissés de cendres. — Photo : DR

Le cœur lourd, mais déjà « en marche ». Nicolas Perrier, fondateur de UniVR Studio, qui conçoit des logiciels de réalité virtuelle comme outil de formation et compte comme client la SNCF ou Sanofi était l’un des premiers locataires de Bel Air Camp. « Je suis arrivé en octobre 2016 », raconte celui qui pilote aujourd’hui une équipe de 15 salariés.

Ce mercredi 9 octobre au matin, ses deux associés, sur place, postent quelques photos des bureaux, au premier étage. Couverts de cendres. « Les portes coupe-feu ont bien fonctionné. Mais on ne sait pas si le matériel sera récupérable », glisse le jeune homme. Derrière lui, un brouhaha. Le dirigeant est dans un RER parisien qui l’emmène au BIG, cet événement XXL organisé par Bpifrance à Paris. « La vie continue, ce n’est surtout pas le moment de faire du sur place », confie-t-il.

UniVR Studio vend une formation... à la sécurité incendie

Vue des bureaux d'UniVR Studio à Bel Air Camp — Photo : DR

La question du chômage technique ne se pose pas dans cette start-up qui devrait enregistrer 500 000 € de chiffre d’affaires pour l’exercice 2019, contre 463 000 € l’année précédente. « On avait mis en place un plan de reprise d’activité en cas d’incendie. Heureusement, toutes nos données sont sauvegardées à l’extérieur. On a aussi récupéré dès mardi (jour de l'incendie à Bel Air Camp, NDLR) du matériel emballé. Et nos développeurs ont proposé de travailler depuis leur domicile avec leur matériel. On est hyper fiers de notre équipe » glisse-t-il. Dans l’immédiat, il aimerait trouver 100 m² à Villeurbanne, si possible. Et même si l’offre est rare sur cette commune, lui assure avoir déjà « des offres de relogement à titre gratuit ».

« Ce n’est surtout pas le moment de faire du sur place. »

Ironie de l’histoire, la start-up développe depuis quelque mois un nouveau produit « sur étagère ». L’objet : une formation sur la sécurité incendie. « Elle est vendue moins cher que nos prestations sur-mesure, mais apporte plus de récurrence dans le chiffre d’affaires ». À la question de savoir si la recherche des causes de l’incendie est un sujet pour lui, la réponse fuse : « Ce n’est pas l’esprit pour l’instant, et ça ne le sera pas non plus après », assure-t-il.

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