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Après l’incendie, un Bel Air Camp à deux têtes renaît à Villeurbanne
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Après l’incendie, un Bel Air Camp à deux têtes renaît à Villeurbanne

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Les entreprises hébergées par la pépinière industrielle Bel Air Camp sont désormais installées dans un nouveau bâtiment à Villeurbanne (Rhône), distant d'une dizaine de minutes de l'ancien site ravagé par les flammes en octobre 2019. La structure dispose toujours d'une halle équipée d'un "fab lab" et d'une ligne d'industrialisation.

La pépinière industrielle Bel Air Camp occupe déjà trois étages de l'immeuble Fakto à Villeurbanne, six mois après l'incendie qui a ravagé son site historique. Elle doit s'installer dans deux autres étages dans les prochaines semaines — Photo : Bel Air Camp

Six mois après l’incendie qui a ravagé l'incubateur industriel Bel Air Camp à Villeurbanne (Rhône) et la mobilisation générale qui en a découlé, Pauline Siché-Dalibard, directrice générale de Bel Air Camp, et le promoteur Didier Caudard-Breille, propriétaire des lieux et patron de DCB International, ont présenté la nouvelle organisation de la pépinière industrielle. Depuis fin 2019, Bel Air Camp s’est installé au sein de l’immeuble Fakto à Villeurbanne, propriété de la société d’investissement lyonnaise Sham.

« Nous occupons trois étages au sein du bâtiment dont un étage est destiné aux bureaux privatifs des entreprises hébergées. Les deux autres étages sont dédiés à des espaces communs partagés », explique Pauline Siché-Dalibard, qui précise que la structure doit prendre à bail dans les toutes prochaines semaines deux nouveaux étages du bâtiment. « Au total, nous occuperons 3 000 m², soit l’équivalent des trois quarts de la surface disponible de l’immeuble ».

L'immeuble Fakto, propriété de la société d'investissement immobilière lyonnaise Sham, accueille désormais les 18 membres de Bel Air Camp sur 3 000 m² — Photo : JLL

18 anciens membres de l'incubateur de retour

« L’incendie nous a montré à quel point Bel Air était plus qu’un lieu d’accueil, c’est une communauté », note la directrice qui mise sur la complémentarité de ce nouveau lieu baptisé « Bel Air Business » (avenue Paul-Kruger) avec le bâtiment jouxtant l’ancien site incendié (rue Alfred-de-Musset). « À côté du site historique, nous avons notre fab lab et une ligne d’industrialisation qui forment ‘Bel Air Industrie’», précise-t-elle. Distant de quelques kilomètres, les deux bâtiments permettent à la structure Bel Air Camp de proposer « un lieu propice aux échanges entre les entrepreneurs et les acteurs extérieurs », selon sa directrice.

Sur la cinquantaine d’entreprises hébergées au moment de l’incendie, seules dix-huit ont souhaité revenir s’installer dans le nouvel espace mis à disposition. « Toutes se sont installées à Bel Air Business entre Noël et le Jour de l’An. Nous sommes prêts dorénavant à accueillir de nouveaux membres dans la communauté », fait savoir Pauline Siché-Dalibard. Un million d’euros a été investi récemment pour réaliser des travaux de toiture et des aménagements dans les locaux privatifs.

Pour accentuer le sentiment d’appartenance et l’émulsion souhaitée entre les porteurs de projets, des workshops, des tables rondes et des rencontres business sont également prévus pour proposer une offre davantage structurée aux entreprises installées.

Un projet de restauration à l’étude pour Bel Air Camp

Une renaissance après un événement particulièrement douloureux pour la cinquantaine d’entreprises hébergées et ses responsables. « On sort d’une situation de crise particulièrement délicate à gérer, réagit Didier Caudard-Breille. C’est un peu notre 'octobre noir' à nous ».

En cause notamment, la difficile période de négociation avec les assurances pour le préjudice subi. « Les assurances ont mis du temps à payer. Les indemnités reçues vont nous permettre de payer la démolition et le désamiantage du site », évoque-t-il.

Si Bel Air Camp s’étend désormais sur deux lieux à Villeurbanne, le site historique situé avenue de Bel-Air est toujours inutilisable aujourd’hui. Il hébergera de nouveaux projets à l’avenir. « Nous allons déposer le permis de démolir dans les tout prochains jours. Mais le site ne restera pas sans rien. Nous travaillons sur un projet structurant, incluant un concept de restauration innovant qui occupera 10 000 m² », précise le promoteur lyonnais.

Reste encore à voir comment ils pourront optimiser le site alors que la présence de l’usine Safran qui produit à proximité des disques de freins carbone pour l’aéronautique et l’automobile demeure un sujet d’inquiétude pour Didier Caudard-Breille.

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