Dans la nuit du 12 au 13 décembre 2016, le dirigeant de TMC, Philippe Petiton, 57 ans, a vu une vie de travail partir en fumée. Son entreprise TMC, spécialisée dans le traitement des métaux et installée près de Caen, depuis 1999, est entièrement détruite par un incendie. « Mon alarme a sonné en pleine nuit. En quinze minutes, tout le bâtiment était en flammes. On a pu sauver deux ordinateurs et l’enregistrement des caméras », se souvient-il. À l’origine du sinistre, une erreur de l’électricien qui a omis de disjoncter un thermoplongeur. « J’avais deux choix : mettre mes neuf salariés en chômage technique ou repartir de zéro avec leur aide. » Mais pas question d’abandonner l’entreprise pour le dirigeant qui se retrousse les manches avec son équipe. « J’ai appelé l’entreprise Madeline de Blainville qui a détourné deux semi-remorques pour nous aider à vider les matières dangereuses. »
En moins de deux jours, le site est nettoyé. Un véritable élan de solidarité se met en place : « Un ami est venu me prêter son bâtiment juste à côté pour stocker le matériel. Le lendemain, des concurrents m’ont téléphoné pour me prêter leur outil de travail. Cinq de mes salariés partaient à Vire travailler dans l’entreprise Tecal pour traiter notre propre production. Anodur, à côté de Reims, a effectué une partie de l’anodisation de nos métaux que nous ne pouvions plus assurer sur place… » L’entreprise ne s’est jamais arrêtée. Épaulée par la Dreal, TMC a très vite pu relancer un dossier pour reconstruire un bâtiment de 1 000 m2 (685 m2 avant l’incendie) plus moderne.
TMC commence à renaître de ses cendres et a repris toutes ses activités depuis juillet. Le sinistre lui a coûté plus de 2,5 millions d’euros, perte d’exploitation comprise. Sans compter un nouvel emprunt de 600 000 € et les batailles d’assurances qui se poursuivent. Mais les voyants repartent au vert. « Nous avions une bonne santé financière avant l’incendie avec 1 M€ de chiffre d’affaires. On espère vite l’atteindre à nouveau et le dépasser ! »
