Akiem vient d’inaugurer son tout premier atelier français de maintenance ferroviaire, à Ostricourt, dans le Nord. L’entreprise, basée à Saint-Ouen (Île-de-France), réalise de la location et de la maintenance de locomotives. Il s’agit de son quatrième atelier de ce type en Europe, les autres étant situés en Allemagne, Hongrie et Suède. Fondée en 2008, Akiem réalisait en 2023 un chiffre d’affaires de 223 millions d’euros, dont 65 millions pour sa division maintenance et services, avec près de 400 collaborateurs.
Un investissement de 25 millions d’euros
Fruit d’un investissement de 25 millions d’euros, cet atelier nordiste se déploie dans un bâtiment de 4 000 m², qualifié de "basse consommation", à proximité de la plateforme logistique Delta 3. Il affiche déjà "une charge de travail de 100 millions d’euros", assure Fabien Rochefort, président d’Akiem. Quelque 150 locomotives, achetées à la création d’Akiem, y seront ainsi traitées jusqu’en 2029. Outre les révisions des locomotives à mi-vie, c’est-à-dire aux alentours d’une vingtaine d’années, ce centre proposera également des opérations de maintenance courantes, mensuelles ou trimestrielles.
Akiem se revendique leader sur le marché de la location de locomotives en Europe, avec 24 % des parts de marché. L’entreprise possède un parc de 800 locomotives et atteindra "1 millier de locomotives dès 2028", annonce son président.
Création de 70 emplois
Cette implantation constitue un nouveau souffle pour Ostricourt, une ancienne commune minière, qui a connu les affres de la désindustrialisation avec les fermetures des sites Beghin Say ou encore de Metaleurop… Cet atelier de maintenance doit générer près de 70 emplois. "Nous avons déjà recruté quarante salariés : 30 postes sont encore à pourvoir mais c’est très difficile d’attirer les talents", regrette Fabien Rochefort. Pour y remédier, l’entreprise porte le projet d’implanter un centre de formation, "à quelques pas" de ce nouvel atelier.
