L’industrie agroalimentaire alsacienne prête à faire des efforts sur l’eau et l’énergie
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L’industrie agroalimentaire alsacienne prête à faire des efforts sur l’eau et l’énergie

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Les enjeux RSE prennent de plus en plus d’importance au sein de la filière agroalimentaire alsacienne. La dernière assemblée générale de l’Aria (Association régionale des industries agroalimentaires d’Alsace) a ainsi été l’occasion de lancer de nouvelles initiatives.

À l’occasion de l’assemblée générale de l’Aria, les entreprises adhérentes étaient invitées à participer à un atelier fresque du climat — Photo : DR

Conformément à la convention de partenariat passée en 2022 avec l’association Initiative Durable, plus d’une douzaine d'entreprises du secteur de l’agroalimentaire ont fait établir un diagnostic RSE complet de leur activité. À l’occasion de son assemblée générale du 25 mai dernier, l’association Aria (Association régionale des industries agroalimentaires d’Alsace) a engagé un nouveau programme de mobilisation de ses adhérents, sur la question de la ressource en eau cette fois.

Réutiliser les eaux de process

Selon l’agence de l’eau Rhin-Meuse, le secteur prélève, à l’échelle du Grand Est, quelque 100 millions de mètres cubes d’eau par an pour les besoins de son activité (chiffres 2017). Or, la région est de plus en plus victime de sécheresse : l’Alsace a ainsi connu un déficit de précipitations de 85 % au seul mois de février. Solution pour limiter la consommation d’eau : développer la réutilisation des eaux de process. Une évolution facilitée par le plan national de gestion de l’eau adopté au niveau national en avril dernier, qui a levé certaines restrictions d’utilisation. Le producteur de foies gras Feyel Artzner (CA 2022 : 13,2 M€, 80 salariés) réutilise ainsi l’eau chaude de ses autoclaves pour le lavage de ses installations. La mesure lui a permis de diminuer de 10 % sa consommation d’électricité. L’objectif pour l’Aria est désormais de capitaliser sur les retours d’expérience de ses adhérents pour multiplier les réunions de travail sur la question.

L’énergie en circuit court

Autre axe de travail, le développement de la consommation d’énergie en circuit court. Une démarche a été engagée avec la Chambre d’agriculture : cette dernière prévoit de recenser auprès de ses adhérents toutes les unités de production photovoltaïque et de méthanisation existantes. Agriculteurs et industriels seront ensuite incités à passer des contrats de fourniture d’énergie, pour assurer un approvisionnement stable et local.

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