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Toulouse R-Meca groupe investit à hauteur de 3 M€
Toulouse # Mécanique # Investissement

Toulouse R-Meca groupe investit à hauteur de 3 M€

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Plus de dix ans après sa création, R-Meca suit un programme d'investissement ambitieux de 3 M€. L'usineur et outilleur a aussi mené une opération de croissance externe et démarré un partenariat avec le consortium Italie Verne Group.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Sur une période de trois ans, le groupe R-Meca suit un programme d'investissement à hauteur de 3 M€. À ce jour, quatre nouvelles machines ont été installées en 2016 : deux tours et deux centres d'usinage, pour un montant global de 1,2 million d'euros. Suivront en 2017 un autre tour de 500 000 € et un autre centre d'usinage. « Nous voulons développer l'automatisation des tâches élémentaires, et simplifier les process », prévoit Gilles de Raffin, chef d'entreprise, qui a déjà commencé à équiper son parc machines de cobotique et qui étudie actuellement les possibilités de contrôle par caméra.

Deux sociétés sous un même toit

Sur un site de 3 800m², R-Meca héberge les activités des deux entreprises du groupe : Arias et R-Meca Précision Sud-Ouest. Dédiée à l'outillage facilitant l'installation et la maintenance de réseaux de distribution de gaz, la société Arias a racheté MG Barillet (en Seine-et-Marne, près de 600 000 € de CA, deux salariés) début 2016. Le matériel et le savoir-faire ont été rapatriés sous les toits de R-Meca, à Toulouse, aux abords de La Reynerie. Le principal client d'Arias est GRDF. « Grâce à l'acquisition de MG Barillet, nous élargissons notre gamme », explique Gilles de Raffin qui décrit aussi les autres métiers d'Arias axés sur les automates et les fluides. Exemple : une machine actuellement en cours de fabrication qui mesure les capacités techniques des algues à absorber des polluants.

5000 trappes pour l'A350

La deuxième entité du groupe génère le même montant de chiffre d'affaires qu'Arias, soit, pour cette année, un peu moins de 3 millions d'euros chacun. Ses clients sont essentiellement dans l'aéronautique. « Nous avons démarré petits, et souffrions d'un manque de visibilité. Aujourd'hui , c'est plus sécurisé car nous avons des commandes sur de plus longs termes », observe le chef de la petite entreprise qui signe avec des grands. Il vient ainsi de signer un contrat d'1,6 million d'euros par an jusqu'en 2020 avec Aviacomp : environ 5000 trappes de visite à produire chaque année, destinées à l'A350. Le même produit (mais avec des caractéristiques différentes) est commandé par Bombardier, avec la signature d'un contrat prévu cet hiver. Zodiac Aerospace fait aussi partie de ses grands clients, aux côtés d'ETI d'électronique.

Nouveau partenariat et diversification

Les nouveaux équipements de R-Meca vont aussi favoriser sa diversification vers de nouveaux marchés. En effet, l'outilleur toulousain réalise des prototypes de machines utilisant un inox spécifique pour le groupe suédois Getinge. Gilles de Raffin vise un marché de 1 million d'euros grâce à ce nouveau client. Dans l'aéronautique, de nouveaux horizons s'offrent également à lui car il a conclu cet automne un partenariat avec un consortium italien de cinq sociétés italiennes des Pouilles venues créer à Toulouse, et avec lui, le groupe Verne (450 salariés, 40 M€ de CA).

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