En France, 8,3 % des femmes ayant un emploi travaillent dans le secteur de l'industrie. Et dans ce secteur, 88,8 % des postes de cadres dirigeants sont occupés par des hommes (source : données Insee 2012 et 2010). Ce déséquilibre, Marie-Armelle Bories ne l'a pas découvert en entrant dans la vie active. Quand elle se lance dans des études d'ingénieur, spécialité électricité, à HEI Lille, elle est déjà « la seule fille de la promo ! » Pas de quoi décourager la jeune Albigeoise, qui rejoint ensuite, pour six ans, l'usine de La Roche-sur-Yon de la branche électroménager de Thomson puis le service qualité, avant de migrer vers le département Savema qui fournit les informations techniques destinées aux SAV des distributeurs. Trois ans plus tard, direction la région toulousaine pour se rapprocher de son compagnon, à la naissance de leur premier fils. Elle entre alors chez Bouyer, à Montauban : « J'y suis restée pendant 15 ans. J'ai commencé au service qualité pour finir à la production et l'administration des ventes. » Elle quitte l'entreprise de sonorisation en 2003, dans un contexte social tendu, suite aux restructurations menées par le nouveau propriétaire, le groupe américain Tyco. « Mon compagnon et moi cherchions à reprendre une entreprise dans la région quand l'opportunité de Dralam s'est présentée. » En 2005, Jean-Yves Lelandais et Marie-Armelle Bories acquièrent cette société de huit personnes, spécialiste de l'électronique industrielle. Avec aujourd'hui 10 salariés en plus de ses deux co-gérants, Dralam Technologies a réalisé 917.000 € de chiffre d'affaires en 2013 (39.000 € de résultat).
« Pour faire des alliances, il faut de la confiance »
« Dès le début, nous avons participé à des manifestations organisées par le Gipi. D'abord comme adhérents, puis je suis devenue administrateur, animatrice de la commission communication et enfin trésorière, lorsque Benoît Moulas a souhaité arrêter par manque de disponibilité et qu'il m'a proposé de prendre sa suite. » Élue présidente du Gipi en juin dernier, Marie-Armelle Bories avoue avoir « un peu réfléchi avant d'accepter. Mais il me semblait qu'il y avait encore des choses à faire au sein du club pour participer au développement économique des entreprises. » Son credo : les alliances entre sociétés. « J'y crois beaucoup. Mais pour cela, il faut de la confiance et le Gipi me semble être un bel endroit pour ça ! Car ce club permet de rentrer dans les entreprises et les labos, de mieux se connaître, d'identifier les besoins et d'aller chercher les technologies qu'on va pouvoir mettre en oeuvre pour y répondre. Et tout cela avec une grande dimension d'entraide, de convivialité et de partage. » Elle ajoute : « Je voudrais arriver à faire en sorte que nos entreprises travaillent encore plus ensemble, qu'elles connaissent mieux les compétences techniques présentes au sein du club. » Parmi les actions qu'elle aimerait également impulser, la nouvelle présidente du Gipi évoque un renforcement des liens entre le club et les écoles d'ingénieurs de la région. « Il me semble important de motiver les futurs ingénieurs à créer des entreprises, comme cela se fait dans les écoles de commerce. »
Gipi
Présidente : Marie-Armelle Bories 65 adhérents 05 61 33 78 98 @email www.gipi.org
