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Coronavirus : France Ginseng voit les ventes de ses compléments alimentaires s'envoler
Haute-Garonne # Agriculture

Coronavirus : France Ginseng voit les ventes de ses compléments alimentaires s'envoler

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Depuis le début du confinement, le spécialiste France Ginseng des compléments alimentaire à base de plantes cultivées en Occitanie, a vu ses ventes augmenter de 40 %. Un phénomène dû à la pénurie des matières premières venues d’Asie et d’Amérique du Sud et au soudain essor du mouvement « locavore », ce qui conforte l’entreprise dans son ambition d’augmenter de huit hectares sa surface de production en 2020.

Sylvain Latapie, directeur général de France Ginseng, dans un champ de sauge sur le site de l'entreprise à Seysses. — Photo : France Ginseng

Depuis 2010, France Ginseng (14 salariés ; CA 2019 : 400 000 €) cherche à offrir aux consommateurs une alternative à la phytothérapie traditionnelle grâce à des compléments alimentaires made in France. Vendus sous la marque Jardins d’Occitanie, car réalisés à base de plantes cultivées à Seysses et dans les Landes, les produits connaissent un succès fou depuis le début du confinement dû à l’épidémie de coronavirus. « La plupart des compléments alimentaires vendus en France, notamment dans la grande distribution, sont fabriqués à partir de matières premières en provenance d’Asie et d’Amérique du Sud, explique Sylvain Latapie, directeur général de l’entreprise. Mais avec l’arrêt des importations, les laboratoires ont stoppé la production, tandis que nous avons continué à produire et vendre en pharmacie ».

France Ginseng distribue aujourd’hui ses produits dans 90 points de vente partout dans l’Hexagone, en pharmacie et en herboristerie.

Des sollicitations multipliées par quatre

« Je pense également que les gens ont eu une prise de conscience sur le fait de consommer des produits locaux et de meilleure qualité, analyse Sylvain Latapie. Il est difficile de vérifier la teneur en molécules actives ou le caractère biologique des compléments alimentaires en provenance de l’étranger. De plus, il ne nous vient pas à l’idée de manger une tomate venant de Chine, alors pourquoi le faire avec les compléments alimentaires ? » Depuis la mi-mars, la société haut-garonnaise a enregistré quatre fois plus d’appels pour des renseignements et du conseil.

Devant ce succès confirmé, France Ginseng, qui produit aujourd’hui sur 17 hectares à Seysses (dont 3 ha de ginseng) et sur 11 hectares sur deux sites dans les Landes (dont 1 ha de ginseng), prévoit d’augmenter sa surface de production de huit hectares d’ici fin 2020. Ces parcelles supplémentaires seront consacrées à la culture du ginseng, plus précisément à la variété Panax Ginseng C. A. Meyer.

Recherche difficile de trois saisonniers

L’entreprise continue également de travailler sur la R & D pour donner naissance à de nouveaux produits aux propriétés différentes. France Ginseng commercialise aujourd’hui 25 compléments alimentaires, et prévoit d’en développer neuf nouveaux cette année. Parmi les dernières créations, on trouve par exemple le ginseng rouge qui tire sa couleur et ses propriétés de son mode de transformation. Actuellement numéro un des ventes, le ginseng rouge, en plus des bienfaits énergisants, sur les défenses immunitaires, la mémoire et la concentration, est réputé stimuler les fonctions érectiles.

Contrairement aux autres plantes médicinales cultivées par l’entreprise, il faut attendre six années sans compter la R & D pour récolter des plants de ginseng. Seule entreprise de l’Hexagone à cultiver cette espèce en plein champ, France Ginseng mise sur la rareté et la qualité de ses plantes pour séduire un maximum de consommateurs. La société vise un chiffre d’affaires de 600 000 euros en 2020. Enfin, France Ginseng cherche en ce moment à recruter trois saisonniers, dans un premier temps pour les récoltes de sauge et de menthe qui doivent commencer cette semaine. « Nous recherchons un ouvrier agricole qualifié qui maîtrise la conduite d’engins et deux personnes pour les récoltes et le désherbage manuel, conclut le directeur général. La tâche est ardue chaque année, et plus particulièrement dans le contexte actuel ».

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