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Avec Mericq Primeurs, Canavese met le cap à l’Ouest
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Avec Mericq Primeurs, Canavese met le cap à l’Ouest

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Après 40 années passées à asseoir son activité de grossiste en fruits et légumes dans le sud-Est de la France, l’entreprise familiale Canavese se développe à l’ouest via une opération de croissance externe. Le rachat de l’entreprise Mericq Primeurs cette année lui ouvre de nouvelles portes de la marée. Une diversification initiée il y a deux ans par l’entreprise aubagnaise.

— Photo : Le Journal des Entreprises

En juin dernier, Canavese est devenu l’actionnaire majoritaire de Mericq Primeurs, PME installée à Agen et spécialiste des produits de la mer. « Nous élargissons notre zone de chalandise avec la reprise de cette entreprise d’une trentaine de personnes qui relise 8,5 millions d'euros de chiffre d’affaires. Notre objectif étant d’atteindre 35 millions d'euros sur cette zone en 2020. Cette société souhaitait s’adosser à un leader pour perdurer. Désormais, nous couvrons la totalité du sud ouest et nous pouvons prétendre répondre aux appels d’offres sur l’axe Bordeaux-Lyon. Nous souhaitons dupliquer le modèle mis en place dans le sud-est en approvisionnant la grande distribution, la restauration collective et la restauration indépendante », explique le directeur commercial Vincent Canavese qui se targue d’être le premier grossiste indépendant en France. Avec un prix au kilo environ sept fois supérieur à celui des fruits et légumes, Canavese entend ainsi consolider ses marges auprès de ses clients traditionnels en exploitant les circuits de distribution déjà en place. Après quarante ans de négoce de fruits et légumes, la diversification initiée en 2014 dans les produits carnés, la marée et les produits laitiers vise à apporter « une plus value au client tout en optimisant le remplissage de nos 120 camions », précise Christian Métadier, directeur général Afrique.

Fabre et Canavese, succès de deux familles marseillaises en Afrique

Depuis une vingtaine d’années, l’entreprise s’est lancée dans la production de fruits en Côte d’Ivoire et au Maroc. Cette année, le groupe prévoit de récolter 60 000 tonnes de bananes, 5 000 tonnes d’ananas et 10 000 tonnes de clémentines. Des volumes représentants 50% des produits vendus.

Partie d’Aubagne, l’histoire familiale n’a cessé de s’étoffer, le groupe possédant désormais trois mûrisseries et sept plates-formes dans la moitié sud de la France, de Grasse à Bordeaux en passant par Chateaurenard, Valence ou Chorges dans les Hautes-Alpes. Le denier entrepôt en date devant ouvrir ses portes en mars 2017 à Montpellier. Il s’agit d’une plate-forme de 2 500 m2, d’un coût de 4 millions d'euros, vouée à remplacer site actuel de Vic La Gardiole, devenu trop étroit.

« Saveur du Terroir », un réseau de 498 producteurs locaux

Sur les 135 millions d'euros de chiffre d’affaires de Canavese, les produits carnés et la marées se résument pour l’heure à 10% de l’activité. Les produits bio connaissent également une forte croissance. « Nous vendons de plus en plus de fruits non conventionnels. 20% sont soit bio soit issus du commerce équitable », précise Vincent Canavese.

Consommer locavore étant à la mode, Canavese a créé « Saveur du Terroir », un réseau de 498 producteurs locaux partenaires afin de privilégier les circuits courts. « Depuis trois ans nous développons des gammes pour proposer des produits locaux. Nous sommes devenus professionnels pour sourcer les bons produits. Ainsi, nous sommes capables d’organiser des livraisons allant d’un millier de tonnes à des expéditions de moins de 100 kilos », conclut le dirigeant, incarnant la deuxième génération.

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