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Stradot industrialise ses robots qui font gagner de la place dans les parkings
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Stradot industrialise ses robots qui font gagner de la place dans les parkings

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Après plusieurs années de R & D, Stradot s’apprête à franchir les dernières étapes vers l’industrialisation de son robot voiturier enjambeur, qui permet d’augmenter les capacités de stationnement de véhicules dans les parkings. Deux premiers sites pilotes seront livrés au second semestre 2022.

Julien Grenier et José Iriarte, les deux cofondateurs de Stradot dans l’atelier d’intégration de la start-up, à Pechabou — Photo : Stradot

Doubler la capacité de stationnement de véhicules sur les parkings, sans en augmenter la surface, grâce à une solution entièrement robotisée, telle est l’ambition de Stradot. La start-up, qui a installé ses équipes de développement et son atelier d’intégration à Pechabou (Haute-Garonne), dans le Sud-Est toulousain, a mis au point un nouveau concept de robots voituriers enjambeurs. Une solution qui lui a valu de remporter en février 2022 le prix de la mobilité intelligente et durable à la dernière édition du concours régional Inn’Ovations. Deux prototypes sont en phase finale de qualification. Deux autres robots seront construits dans la foulée pour être livrés à deux premiers sites clients avant fin 2022, l’un dans une configuration urbaine de parking relais, le second chez un logisticien de l’automobile. L’ambition est de produire une vingtaine de robots dès 2023.

Des précommandes en Europe et en Amérique du Sud

La société, créée en 2019 par José Iriarte et Julien Grenier, deux ingénieurs du spatial, qui ont participé au développement de One Web, est en pleine accélération. "Le marché est en forte demande", souligne José Iriarte. L’ingénieur d’origine argentine, installé à Toulouse depuis plusieurs années, a fait le choix d’une double implantation, en France et en Argentine, pour favoriser le développement international de la start-up. Une dizaine de précommandes sont déjà enregistrées en Europe, mais aussi en Amérique du Sud. Les effectifs, actuellement de 12 salariés (8 à Pechabou et 4 au sein de la filiale argentine), vont être doublés dès 2022, avec 16 emplois prévus à Pechabou et 8 à Salta. À l’étroit dans les 100 m² qu’elle occupait depuis 2020 à Pechabou, la société vient d’emménager dans un nouveau local de 300 m2, à la même adresse et prépare déjà l’étape suivante, toujours sur le même site, pour disposer de 1 500 m2 d’ici 2023. "Nous envisageons de créer une quarante d’emplois supplémentaires d’ici fin 2024 pour accompagner la montée en charge de la ligne d’intégration", précise le chef d’entreprise.

Un concentré d’innovation

Le robot voiturier enjambeur de Stradot optimise l’espace de stationnement, en supprimant les voies de circulation. À la clef, une réduction des coûts d’acquisition foncière et de l’impact environnemental. "Le robot est capable de garer et d’aller rechercher n’importe quelle voiture dans un environnement très compact, en moins d’une minute", insiste José Iriarte. Grâce à des bras escamotables, à une technologie de positionnement centimétrique par satellites et à des radars de télédétection 3D, le robot saisit les véhicules, les soulève et se déplace entre les voitures pour accéder à l’emplacement qui convient. L’offre associe des cabines de transfert dédiées à la pose et à la reprise des véhicules et un logiciel d’organisation des flux opéré par une IA optimisée. Six premiers brevets ont déjà été déposés, dont deux avec des extensions à l’international. "Notre offre, qui ne nécessite aucune modification au sol, ni infrastructure lourde, peut être rentabilisée en quelques mois", assure par ailleurs José Iriarte.

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