Un an après avoir annoncé leur intention de collaborer pour satisfaire la demande croissante en protéines végétales, le groupe agroalimentaire français Avril (5,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires) et le néerlandais DSM associent leur savoir-faire pour développer un projet de création d’une nouvelle filière dédiée à la protéine pour l’alimentation humaine. Elle comprend ainsi la production et la commercialisation de l’isolat de protéines de colza (mis au point par DSM) à travers la création d’une société commune, Olatein, dont le capital est codétenu par Avril (25 %) et DSM (75 %).
Avril fournira à Olatein la matière première nécessaire à l’extraction : les tourteaux gras non OGM, riches en protéines, issus de la nouvelle unité de trituration qui sera créée sur le site du groupe Avril à Dieppe, en Seine-Maritime. Une unité de production de biométhane sera également mise en place et alimentera le réseau public local, afin de réduire l’empreinte environnementale du site.
Reconversion du site industriel de Dieppe
Grâce à la finalisation de ce partenariat, le site industriel de Dieppe, détenu par Saipol, filiale du groupe Avril, va être entièrement reconverti. En relation avec la Région Normandie qui a apporté son soutien financier (4 millions d’euros), la ville de Dieppe, le Port, les services de l’Etat et l’écosystème local, le site accueillera les différentes unités industrielles nouvellement créées pour produire cette protéine pure. Les travaux seront lancés dès l’été 2020, avec comme objectif une mise en production au premier trimestre 2022.
Le projet offre un avenir pérenne au site dieppois. "Ce partenariat illustre la volonté de structurer une nouvelle filière de graines à haute teneur protéinique et contribuer à réduire la dépendance en protéines de la France et de l’Europe. Ce projet offre un nouvel avenir pour le site de Dieppe, tout en le repositionnant sur une nouvelle activité porteuse de croissance et de pérennité industrielle", décrit Jean-Philippe Puig, directeur général du groupe Avril. Au démarrage de la production, l’usine devrait employer 60 salariés, auxquels s’ajouteront une vingtaine d’emplois indirects en région.
