De retour en Ligue 2 depuis la saison 2022-2023, le club de football professionnel Stade Lavallois (Mayenne) fait face à de nouveaux enjeux. "Nous devons structurer le club avec plus de moyens, tant dans la masse salariale, c’est-à-dire avec plus de joueurs, que dans les infrastructures", pose le président du club, Laurent Lairy, ancien dirigeant fondateur de l'entreprise Protecthoms.
Augmenter l'effectif de l'équipe
Des investissements à court et moyen terme sont sur la table. Pour les financer, le club, qui emploie 47 salariés, dont 25 joueurs, pour un budget de 9,5 millions d’euros, lancera dans les prochains mois des tours de tables auprès de ses actionnaires pour parvenir à une augmentation de capital de 2 millions d'euros, pour atteindre 3,6 millions d'euros. De quoi rester indépendant financièrement, même si le club se dit "ouvert à des partenariats si notre projet intéresse des marques extérieures", laisse entendre Laurent Lairy. Le président du club (une société anonyme sportive professionnelle détenue par 78 actionnaires, entrepreneurs régionaux, dont huit détiennent 70 % du capital) espère parvenir à dégager un budget de 11 millions d'euros en 2024, pour augmenter l'effectif de l'équipe "afin de pouvoir évoluer toute la saison malgré des blessés".
Un nouveau siège social
Sur le site d’entraînement des Gandonnières, les terrains vont être rénovés dès cette année pour 500 000 euros. Un nouveau siège social sera construit pour 2 à 2,5 millions d’euros (début des travaux espérés en 2024), et le centre de formation va rouvrir (1 million d’euros).
Le principal chantier sera celui de la rénovation du stade Le Basser (11 000 places), sous la responsabilité de Laval Agglomération. Ce projet devrait nécessiter encore un an et demi d’études pour un démarrage des travaux espéré début 2025 et une livraison en 2029. Le stade ne sera pas construit à neuf, mais rénové, afin de limiter l’impact carbone. À l’image de ce choix, le club entend appliquer les principes de la RSE à chacune de ses décisions. Il suivra le projet Actions et Vérités Cap 2025, présenté ce 6 mars, portant sur les implications sociales, sociétales, environnementales et économiques. Ainsi, le centre des Gandonnières doit être rénové "parce que c’est une passoire thermique", appuie ainsi Laurent Lairy (l’estimation du coût n’est pas encore établie). Les nouvelles pelouses du centre d’entraînement seront naturelles, de variétés résistantes, peu gourmandes en eau. Déjà, le club utilise un bassin de rétention d’eau pour arroser le stade. “Ce que nous faisions déjà bien, nous allons essayer de le faire mieux”, résume le président. 150 poubelles pour trier les déchets seront bientôt installées.
Un stade avec des commerces
L’implication sociétale représente un enjeu fort, celui de l’image. Le Stade Lavallois veut véhiculer une image positive, de plaisir et de bienveillance et bannir la violence et les incivilités. À l’inverse, une image négative risque d’entraîner "le désengagement de sponsors et d’actionnaires", défend ainsi le président.
Du haut de ses 120 ans, le club souhaite s’impliquer encore plus dans la vie de la cité. Le projet de rénovation du stade prévoit d’aménager 9 000 m2 d’espaces couverts sous les tribunes avec des commerces, afin "qu’il devienne un espace de vie", pas uniquement tous les quinze jours pour les matches.
