En reprenant Leroy et Dassonville, le transporteur mayennais Breger étend ses ambitions nordistes
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En reprenant Leroy et Dassonville, le transporteur mayennais Breger étend ses ambitions nordistes

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Basé à Laval (Mayenne), l’organisateur et transporteur Breger a repris le 1er février les transports Leroy et Dassonville, situés à Lestrem (Pas-de-Calais). Le Mayennais investit par ailleurs six millions d’euros dans deux plateformes de transport à Soissons (Aisne) et Romorantin (Loir-et-Cher).

Quelque 70 camions de la flotte de Breger roulent au biogaz — Photo : Vincent Delesvaux Photographe_Vidaste

Depuis Laval, les transports Breger étendent un peu plus leur toile vers le nord, avec la récente acquisition des transports Leroy et Dassonville, dans le Pas-de-Calais, une PME de 25 salariés, une vingtaine de véhicules, pour 2,7 millions d’euros de chiffre d’affaires. Le groupe mayennais affiche 150 millions d’euros de chiffre d’affaires, avec près de 1 000 collaborateurs, 650 véhicules et 30 sites logistiques en France. "Nous avions besoin de nous implanter dans les Hauts-de-France. Nous possédons un bureau près de Soissons (Aisne), mais ce n’était pas suffisant", justifie Vincent Lesage, PDG de Breger. "La croissance externe nous permet d’aller plus vite. Grâce à cette base, nous allons pouvoir élargir notre offre technique".

"On poursuit notre développement, en y associant la décarbonation de la prestation", insiste Vincent Lesage, PDG de Breger, — Photo : Breger

La taille modeste de Leroy et Dassonville freinait son développement. "Nous allons lui amener plus de capacité", poursuit Vincent Lesage. "Nous allons trouver de la synergie commerciale, peut-être adjoindre la logistique à des activités de groupage et de collectage". Le dirigeant nordiste, Jean-Max Barbet, reste en place. Breger va s’appuyer sur sa connaissance du marché local pour développer l’activité dans les Hauts-de-France, avec la décarbonation comme toile de fond. Le groupe mayennais mène une politique active de réduction de son empreinte carbone, 15 % de sa flotte de véhicules fonctionne aux énergies décarbonées, principalement au biogaz, mais aussi au B100 (colza) et HVO (résidus d’huiles alimentaires et graisses animales). Il compte en outre 30 ensembles adaptés au transport combiné rail-route. D’ailleurs, Vincent Lesage compte s’appuyer sur l’activité de fret à Dourges (Pas de Calais) et sur le port de Lille (Nord).

Six millions d’euros pour deux plateformes

"On poursuit notre développement, en y associant la décarbonation de la prestation", insiste le dirigeant. Cela passe aussi par la modernisation des outils. Ainsi, une plateforme neuve de 1 600 m2 plus des bureaux, dédiée à une activité de cross-docking (transbordement direct) va être livrée fin mars, près de Soissons. Elle sera dotée de panneaux photovoltaïques pour produire de l’électricité. Une plateforme semblable sera élevée pour 2024 à Romoratin (Loir-et-Cher). Ces deux projets représentent 6 millions d’euros d’investissement.

Les efforts de modernisation de l’entreprise passent aussi par l’extension de la digitalisation, permettant une traçabilité de la commande et facilitant sa restitution aux clients livrés.

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