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Jean-Charles Simon : « Je déconseille aux PME de s'implanter en Amérique du Sud »
Interview Lyon # International

Jean-Charles Simon avocat gérant chez Simon Associés Jean-Charles Simon : « Je déconseille aux PME de s'implanter en Amérique du Sud »

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Jean-Charles Simon, avocat gérant du cabinet lyonnais Simon Associés, revient sur les erreurs communément commises par les PME qui souhaitent s'implanter à l'international.

— Photo : Simon Associés

Le Journal des Entreprises : Quels sont les points de vigilance avant d’aller à l’international ?

Jean-Charles Simon : Tout projet de cet ordre nécessite une réflexion en amont sur les attentes du marché visé et les capacités à pouvoir y répondre. Or, les petites structures de type TPE ne se posent pas suffisamment ces questions et manquent souvent, faute de moyens, de données prospectives. Par ailleurs, elles ne doivent pas attendre un retour sur investissement avant trois à cinq ans, ce qui suppose d’avoir les reins solides.

Quels sont les autres pièges possibles ?

J.-C. S. : C’est très important, pour une entreprise qui se lance dans l’international, d’évaluer avec précision les freins réglementaires de son activité dans le pays visé. Et, en fonction, de trouver le meilleur modèle d’implantation : création en propre, rachat d’une entreprise ou partenariat local. La sécurité juridique est également un point important. J’ai vu de nombreux échecs à l’étranger d’entreprises qui n‘avaient suffisamment pris en compte cette question majeure.

Faut-il éviter certaines zones ?

J.-C. S. : L’Iran, pourtant prometteur, a clairement disparu de la carte depuis les récentes sanctions américaines. Le bras de fer commercial entre la Chine et les États-Unis est un autre sujet préoccupant qu’il faut prendre en compte. Mais surtout, je déconseille de s’implanter en Amérique du Sud - au Brésil, en Argentine ou encore en Uruguay. Les PME françaises ne sont pas structurées pour aller dans ces pays, gangrénés par la corruption.

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