Quelles sont les spécificités de votre nouvelle levée de fonds de 20 millions d’euros réalisée fin mai ?
Les fonds de cette série A proviennent en majorité de nos investisseurs historiques (Alter Equity, 360 Capital et BNP Paribas développement), auprès de qui nous avions levé 7 millions d’euros en 2021. Nous avons également accueilli un nouvel entrant, Cathay Innovation, qui n’était pas présent au tour précédent car la structure investit dans des sociétés plus matures. C’est une fierté d’avoir cette société d’investissement à nos côtés. Cela montre la qualité de notre travail et la progression de ces dernières années. Leur dimension internationale (Cathay Innovation est également présent aux États-Unis et en Chine, NDLR) est une donnée importante pour notre développement. De plus, ils ont déjà accompagné d’autres sociétés du domaine de la cleantech, et connaissent les problématiques et défis qui nous attendent dans notre croissance.
Comment allez-vous utiliser ces fonds ?
L’objectif premier est notre développement commercial en France et en Europe. Nous comptons aujourd’hui quelques dizaines de milliers de kits installés. Nous réalisons déjà des ventes en Italie, en Suisse, et en Allemagne, et souhaitons accélérer aux Pays Bas. Notre ambition est d’être présents de manière égale sur l’ensemble du continent, et d’installer nos solutions dans 500 000 foyers en Europe d’ici 2030. Cela peut être bien sûr notre kit solaire, mais aussi d’autres produits. En effet, nous voulons développer un véritable ensemble de produits et de services, dont le kit solaire fera partie, et qui permettent aux particuliers de produire et de contrôler l’énergie de leur domicile eux-mêmes. Cela peut être des outils de suivi de consommation, de stockage, ou encore de production. Les premiers sortiront dans les prochains mois. L’objectif est d’arriver à une petite dizaine de produits, pas forcément tous issus de Beem Energy, qui pourraient se coordonner entre eux.
Où en êtes-vous sur le terrain de la production ?
Nos panneaux solaires sont aujourd’hui fabriqués en Asie, puis assemblés dans notre atelier à Nantes. À date, l’industrie solaire chinoise est la seule capable de répondre à notre croissance. Néanmoins, on sent que la filière française bouge. Nous discutons avec des partenaires français, qui ont pour l’instant des volumes de production insuffisants, mais cela pourrait changer avec le regain industriel actuel. Outre notre premier kit solaire historique de 300 W, nous avons commercialisé un second modèle depuis avril de 420 W, soit une augmentation de la puissance de 40 %. Nous vendons toujours le premier kit en parallèle, qui est moins encombrant, et dont le prix a été diminué. Ce second modèle s’aligne sur le prix historique du premier.
Quelles sont les évolutions sur le plan des ressources humaines ?
Nous comptons aujourd’hui 40 salariés, et ambitionnons de doubler de taille dans les prochaines années, avec des recrutements sur la partie technique et sur la partie commerciale. Nous allons déménager de la S-Factory à Chantenay, où nous sommes à l’étroit. Nous avons trouvé un local de 3 000 m² dans une zone industrielle à Saint-Herblain où nous emménagerons en septembre prochain.
