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Monthabor en quête d’investisseurs pour déployer son drone-bateau
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Monthabor en quête d’investisseurs pour déployer son drone-bateau

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La start-up nazairienne Monthabor devrait accuser deux ans de retard dans la commercialisation de son drone destiné à guider les plaisanciers. Pour l’améliorer techniquement d’ici son lancement souhaité en 2024, une levée de fonds est envisagée en début d’année prochaine.

Christophe Martin ici avec le drone bateau dont la nouvelle coque, recyclable et permettant un meilleur équilibre du robot, vient d’être réalisée par l’entreprise bretonne Kerpont Plastique — Photo : Cyril Raineau

Quand le drone bateau de la start-up nazairienne Monthabor va-t-il lever l’ancre ? Initialement, ce robot destiné à aider les agents des capitaineries à assurer la gestion des ports de plaisance, devait être commercialisé en 2022. "Nous envisageons désormais l’année 2024", annonce Christophe Martin, créateur et coactionnaire avec son épouse de la jeune pousse. À l’origine du retard qu’il prend "avec philosophie", deux facteurs. Le premier, la pénurie de composants électroniques liée à la crise du Covid. Le second, une volonté d’améliorer techniquement le drone, breveté en Europe "et unique au monde" dixit son créateur.

Un travail sur l’automatisation du drone

Christophe Martin a interrogé une soixantaine de ports français pour leur demander leurs attentes. Le drone, d’un mètre de longueur pour 75 cm de largeur et disposant d’un mat portant un fanion pour être repéré, dispose de plusieurs fonctions. Outre effectuer des opérations de nettoyage du port de plaisance grâce à un kit apposé à sa proue, il guide et accompagne les bateaux jusqu’à leur place dans leur port. Surtout, il repère et informe sur les emplacements disponibles. "Des entretiens, il est ressorti le souhait que le robot puisse se déplacer seul, et qu’il ne soit donc pas seulement télépiloté par un agent depuis le port, explique Christophe Martin. L’idée est qu’il soit programmé pour sortir de sa station (là où il se recharge, NDLR) à des heures précises à l’instar des robots aspirateurs, pour aller vérifier les emplacements libres et renvoyer l’information à l’interface du port."

Convaincre dix ports en 2024

La start-up a engagé un docteur en robotique en novembre 2021 pour œuvrer à cette automatisation. En accord avec la BPI qui a accordé une aide de 100 000 euros pour ce travail de recherche, quinze mois de développement seront nécessaires. Pour le mener à terme tout comme constituer une force de frappe marketing, "nous souhaitons lancer une levée de fonds début 2023 et recherchons des investisseurs", poursuit Christophe Martin qui en est au stade de l’évaluation du montant. Ne pouvant à ce jour diagnostiquer de chiffre d’affaires, le dirigeant affiche comme ambition pour Monthabor de s’installer dans "au moins dix ports en 2024". Avant de multiplier par deux ce chiffre par la suite d’une année sur l’autre.

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