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La biotech nantaise Pherecydes Pharma entre en bourse pour lever entre 7 et 8 millions d'euros
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La biotech nantaise Pherecydes Pharma entre en bourse pour lever entre 7 et 8 millions d'euros

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La société de biotechnologie Pherecydes Pharma, qui développe des traitements combattant les infections bactériennes, entre en bourse pour notamment financer ses prochains essais cliniques.

Guy-Charles Fanneau de La Horie, président de Pherecydes Pharma — Photo : Pherecydes

La biotech nantaise Pherecydes Pharma entre en bourse, souhaitant augmenter son capital de 7 à 8 millions d’euros. Une démarche visant notamment à lancer dès cette année les premiers essais cliniques de ses traitements luttant contre les infections bactériennes. " Nous sommes dans une nouvelle phase de développement qui demande des moyens ", résume son président Guy-Charles Fanneau de La Horie.

L’offre est lancée sur Euronext Growth à Paris (la plateforme de transaction à destination des PME de la zone euro) depuis mercredi 20 janvier auprès du grand public et des institutionnels pour s’achever le 3 février. La biotech composée de 21 experts issus de l’industrie pharmaceutique, des biotechnologies et de la recherche, ambitionne une première mise sur le marché européen de ses traitements à l’horizon 2025 puis aux États-Unis par la suite.

Des virus tueurs de bactérie

Né en 2016 à Romainville (Seine-Saint-Denis), Pherecydes Pharma a depuis transféré son siège social à Nantes. La biotech est spécialisée dans la phagothérapie de précision, une technique innovante alternative aux antibiotiques destinée à traiter les infections bactériennes résistantes ou complexes.

Celle-ci s’appuie sur le traitement des phages, " des virus naturels qui sont les prédateurs des bactéries, précise Guy-Charles Fanneau de La Horie. Ils les ciblent et sont totalement inoffensifs pour les cellules humaines. " Pherecydes Pharma développe un portefeuille de phages ciblant trois bactéries les plus résistantes et responsables d’infections graves dont le staphylocoque doré. La biotech dispose de 4 brevets, dont certains ont été délivrés aux États-Unis, en Israël, Australie, à Hong Kong et au Japon.

À ce jour, 22 personnes souffrant d’infection ont reçu des traitements de Pherecydes Pharma au sein d’hôpitaux français sous la supervision de l’Agence nationale de sécurité du médicament. " Et il n’y a eu aucun effet secondaire ", se félicite Guy-Charles Fanneau de La Horie qui précise que la biotech a obtenu " un avis scientifique de l’agence européenne du médicament ". Les " excellents résultats " observés chez ces patients ont conduit à des publications scientifiques. Deux entreprises américaines et une portugaise développent également la technique de la phagothérapie.

Selon l’OMS, la résistance aux antibiotiques est responsable d’au moins 700 000 décès par an et pourrait entraîner 10 millions de morts chaque année d’ici 2050.

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