Comme tous les acteurs du secteur de la menuiserie et plus globalement de la maison, le groupe vendéen K-Line (358 M€ de chiffre d'affaires, 1 590 salariés) enregistre depuis début 2021 une forte progression des prises de commandes, de l’ordre de 42 % par rapport à 2019. Après une année 2020 à l’étale où le fabricant de fenêtres, baies et portes coulissantes a présenté une baisse d’activité de l’ordre de 1 % liée à la fermeture des usines pendant un mois, l’année 2021 devrait se clôturer à +20 % d’activité.
Un nouveau directeur général
Le groupe aurait pu encore présenter de meilleurs résultats si la pénurie de matières premières n’avait pas freiné son rythme de production sur ses quatre sites de production, aux Herbiers ou dans l’Ain. "Toutes les matières premières sont concernées. C’est ce qui explique la différence entre les prises de commandes à + 42 % et la production à + 20 %", explique Olivier de Longeaux, le nouveau directeur général de K-Line. Qui dit pénurie, dit flambée des prix. K-Line a été contraint d’augmenter deux fois ses prix cette année. "Nous n’avions pas prévu de le faire au départ mais le prix de l’aluminium a bondi de 30 % en quelques mois", observe le directeur général du premier fabricant de fenêtres en aluminium de France. Olivier de Longeaux a pris ses fonctions en janvier 2021. Il succède à Bruno Léger, qui a assuré la direction pendant 17 ans et qui se consacre désormais au groupe Liébot, maison mère de K-Line.
Une usine consacrée au marché tertiaire à l’étude
Le nouveau directeur général, qui dirigeait auparavant Lapeyre Industries après avoir fait toute sa carrière au sein du groupe Saint-Gobain, travaille en ce moment au plan stratégique de K-Line, qui sera présenté cet été. Parmi les projets en discussions : une nouvelle usine K-Line City qui serait consacrée exclusivement au marché tertiaire. "Nous en sommes au stade de la réflexion", tempère Olivier de Longeaux. Il détaillera 23 actions concrètes afin de réduire l’empreinte carbone du groupe.
Tertiaire, rénovation, construction neuve, tous les marchés sont à la hausse. Pour répondre à la forte demande, le groupe vendéen recrute 120 personnes aux Herbiers mais aussi 70 collaborateurs sur son site de Saint-Vulbas (Ain). L’industriel avait déjà recruté plus de 250 personnes en 2020 pour augmenter ces cadences de production. Objectif : passer de 2 200 à 3 000 fenêtres produites par semaine sur le site de Saint-Vulbas, et de 10 500 à 13 000 fenêtres par semaine aux Herbiers avec la mise en place d’activités en sept jours sur sept.
Les nouvelles recrues seront notamment mobilisées sur la production de la dernière innovation du groupe : une fenêtre pilotée qui permet de maîtriser l’aération des pièces. Une innovation qui s’inscrit dans le dernier plan stratégique 2017-2021 du groupe axé sur la maison connectée. Toutes les menuiseries du groupe - fenêtres, coulissantes, portes d’entrée - sont maintenant connectées et motorisées.
