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Investissant 24 millions d'euros, la FMGC met le cap sur les énergies marines renouvelables
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Investissant 24 millions d'euros, la FMGC met le cap sur les énergies marines renouvelables

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Tournée historiquement vers les secteurs des travaux publics et de la manutention, la FMGC à Soudan (44) s’oriente vers un marché prometteur, les énergies marines renouvelables. La fonderie de 350 salariés, spécialiste des contrepoids, investit 24 millions d’euros.

La FMGC est historiquement spécialiste du contrepoids en fonte à destination des engins de travaux publics et de manutention — Photo : FMGC

Se transformer en industrie du futur : la FMGC (Fonderie et mécanique générale castelbriantaise) à Soudan (44) programme 24 M€ d’investissement sur les cinq prochaines années. Avec une vraie diversification en ligne de mire : " Parvenir à un tiers minimum, voire jusqu’à 50 % de notre capacité totale de production, à destination du marché des énergies renouvelables (EMR) ", expose son directeur David Trouillot. Aujourd’hui, les EMR représentent autour de 1,5 % du chiffre d’affaires de cette filiale du groupe parisien Farinia (360 M€ de CA, 1 800 salariés).

La FMGC (350 salariés hors intérimaires) est historiquement présente sur le marché du contrepoids. En premier lieu pour équiper les engins de travaux publics (grue mobile, pelleteuse, nacelle…), secteur représentant 67 % de son activité. 30 % de son chiffre d’affaires (qui s’établit à 69 M€ sur l’exercice se clôturant le 31 mars 2020) est réalisé sur celui des engins de manutention, tels que les chariots élévateurs. " Ce sont nos métiers traditionnels avec 45 % de vente en France, 55 % en Europe dont un très gros marché qui est l’Allemagne ", observe David Trouillot.

La FMGC projette 24 millions d’euros d’investissement sur ces cinq prochaines années — Photo : FMGC

Un concurrent se situe à une cinquantaine de kilomètres seulement, la fonderie Bouhyer à Ancenis (250 salariés, 40 M€ de CA en 2019). " Il y a largement la place pour nous deux, nous n’avons pas vocation à nous manger les uns les autres ", assure le directeur de la FMGC. Le PDG de Bouhyer, Alain Mimouni, va dans le même sens : " À nous deux, nous estimons que nous représentons plus de deux tiers du marché européen. Nous avons la chance en France d’avoir deux leaders en Europe. "

Des marchés historiques arrivés à maturité

Travaux publics et maintenance (la FMGC travaille également pour le nautisme pour les quilles de voilier et l’agriculture avec ses contrepoids pour tracteur) sont certes les secteurs sur lesquels l’ETI de Soudan est spécialiste. " Mais ces marchés sont matures ", remarque David Trouillot. D’ailleurs lors du dernier exercice, une baisse de volume de l’ordre de 20 % a été constatée (la FMGC a produit 80 000 tonnes de fonte). Une moitié de cette contraction est due au plafond atteint par ces marchés, l’autre étant un effet de la crise du Covid. " Et nous ne voyons pas vraiment un rebond dans les deux prochaines années ", explique David Trouillot.

En 2015, la fonderie trouve une voie de diversification, les énergies marines renouvelables. Qui l’amène aujourd’hui à s’engager dans une réorientation profonde de son activité vers ce marché. " Nous sommes dans une phase de réalisation de prototypes pour nos clients, mais nos techniques sont validées par la profession ", assure le dirigeant. La FMGC envisage de produire à grande échelle des lests destinés aux éoliennes offshore et aux hydroliennes ainsi que des coquilles de lestage et de protection de câbles sous-marins. Les investissements programmés sur ces prochaines années " vont permettre d’adapter notre instrument de fusion pour les futurs volumes qui vont arriver à travers les EMR, résume David Trouillot. C’est un marché pour lequel il va falloir produire beaucoup en peu de temps ".

Nouveau pôle technique et panneaux photovoltaïques

L’investissement de 24 millions d’euros a plusieurs autres finalités. Les clients des secteurs traditionnels que sont la manutention et les travaux publics ayant des besoins de finition en peinture de plus en plus qualitatifs, l’entreprise va se doter d’un nouveau centre de peinture.

Pour accompagner le souhait de devenir une usine du futur, un programme de robotisation pour alléger la tâche des métiers les plus physiques, est sur la table. En parallèle, la construction d’un nouveau pôle technique est en projet pour fin 2021. " Nos métiers vont devenir de plus en plus techniques sur le court terme, les équipes de maintenance vont évoluer vers les métiers de l’industrie du futur, ce qui va passer par de nouvelles infrastructures avec beaucoup d’électronique, d’automatisme, voire des dépannages à distance depuis un ordinateur ", résume le directeur. Conséquence : "Nous allons avoir besoin de faire évoluer ces équipes de maintenance et de faire rentrer des jeunes et les former. Ce pôle technique regroupera donc nos métiers de mécaniciens, électromécaniciens, automaticiens, chaudronniers dans un seul et même bâtiment qui disposera de salles de formation. "Une quinzaine d’embauches est déjà envisagée dans ces métiers.

Enfin, de futurs hangars de stockage seront équipés de panneaux photovoltaïques pour produire de l’électricité verte à destination de l’usine. LA FMGC a candidaté pour obtenir des aides financières de l’État dans le cadre du plan de relance.

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