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Saveur Bière fait face à une hausse de la demande et recrute
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Saveur Bière fait face à une hausse de la demande et recrute

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Interdrinks compte parmi ces entreprises régionales qui ont vu leur activité exploser durant la crise sanitaire. Cette société qui vend de la bière en ligne, sous l'enseigne Saveur Bière, recrute dix personnes pour répondre au pic de commandes qui intervient à chaque discours présidentiel, depuis le début du confinement.

— Photo : Pixabay

Fondateur et dirigeant de la société Interdrinks, basée à Fretin (Nord), Julien Lemarchand recrute 10 personnes en plein confinement, pour faire face à un pic des commandes. Sous l’enseigne Saveur Bière, l’entreprise vend en ligne de la bière ainsi que du matériel lié à cet univers : tireuses, kits de brassage, etc. Entrée dans le giron du groupe AB inBev en 2016, l’entreprise emploie 105 salariés et réalise un chiffre d’affaires de « plusieurs dizaines de millions d’euros », selon le dirigeant.

Des commandes en hausse à chaque discours présidentiel

Cette hausse de l’activité est directement liée au confinement. « Tout a démarré après le premier discours d’Emmanuel Macron : dans la soirée et le lendemain, nous avons enregistré un premier pic de commandes », raconte le dirigeant. S’il y a eu, depuis, quelques moments de retour au calme, « nous constatons ce pic à chaque discours présidentiel », note-t-il. Parmi les produits qui fonctionnent le mieux en cette période de crise sanitaire : le matériel de brassage pour faire sa propre bière à la maison, les tireuses, les fûts, ainsi que les bières spéciales.

Si la période est propice à l’activité de la société, la mise en œuvre n’a pas toujours été simple. « Au début du confinement, nous avons rapidement eu deux cas de coronavirus parmi les collaborateurs, qui nous ont obligés à mettre 15 personnes en confinement sur les 50 qui travaillent dans l’entrepôt ». Une psychose s’installant, les effectifs ont encore diminué, jusqu’à atteindre 15 salariés dans l’entrepôt. « En tant que dirigeant, je me suis posé beaucoup de questions. C’était compliqué d’être à l’aise avec la poursuite de l’activité », reconnaît Julien Lemarchand. La mise en place d’un "safe plan" s’est alors imposée, pour rassurer les salariés et maintenir l’activité en toute sécurité. Celui-ci comportait des mesures spécifiques comme la prise de la température des collaborateurs trois fois par jour, le balisage de l’entrepôt afin d’éviter que les salariés ne se croisent, la peinture de points noirs au sol pour que les personnes se placent à une distance suffisante lors des briefs, etc.

De bonnes perspectives post-confinement

Après une première semaine de confinement qualifiée d' «épique » par le dirigeant, l’activité a pu se poursuivre sereinement. «Nous avons fait un très beau mois d’avril, sans recours au chômage partiel. Et nous n’avons plus de cas de coronavirus parmi nos salariés. 100 collaborateurs sont actuellement en activité sur 105, dont 50 en télétravail», se réjouit le dirigeant. Pour répondre aux commandes, Julien Lemarchand a eu recours à des intérimaires et souhaite pérenniser les choses en recrutant dix personnes, pour des CDD de trois mois « que nous pourrons transformer en CDI par la suite, en fonction de l’activité ».

Pour l’heure, l'entrepreneur est confiant : « Pendant cette crise sanitaire, les consommateurs se sont habitués à être livrés à domicile. C’est un mode de consommation qui risque de séduire et de rester. D’autant qu’il y aura sans doute une certaine psychose liée au déconfinement ». Cette psychose de l’après, le dirigeant la constate déjà chez certains de ses salariés, qui redoutent un retour dans les locaux. « Nous allons organiser un retour progressif : chaque équipe viendra d’abord un jour par semaine, par roulement, puis deux jours par semaine, etc., pour réhabituer les salariés à se rendre dans les locaux ». Un système de soutien psychologique va également être mis en place en interne, porté par le groupe Ab InBev.

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