Si les entreprises ont un peu moins l’intention de recruter des cadres, ce fléchissement ne résout en rien leurs difficultés de recrutement. Ces dernières culminent même à des niveaux jamais atteints, révèle une étude de l’Apec. Au deuxième trimestre, 82 % des entreprises avouent avoir rencontré des difficultés pour embaucher des cadres, 13 points de plus qu’au début de l’année, 30 points de plus qu’en 2020. Et les tensions ne devraient pas s’arrêter de sitôt. 84 % des entreprises pensent qu’il sera encore difficile de recruter cet automne. Ces difficultés "représentent une véritable menace pour le développement économique des entreprises", estime Gilles Gateau, directeur général de l’Apec, qui renvoie ces dernières à leurs responsabilités. Pour lui, les difficultés de recrutement ne sont pas une fatalité. À condition de s’ouvrir à de nouveaux horizons : "Il existe un vivier de compétences disponibles qui aspirent à travailler, par exemple parmi les seniors mais aussi les jeunes diplômés". Et à condition de répondre à leurs aspirations. Sans surprise, avec l’inflation, c’est la question des salaires et du pouvoir d’achat qui arrive en tête de leurs préoccupations.
