La croissance économique tient (encore) bon. Au premier trimestre, elle pourrait progresser de 0,2 %, d’après la Banque de France, soit deux fois plus qu’initialement envisagé. Mais ce regain d’optimisme tient surtout aux résultats enregistrés sur janvier et février. Car, en mars, la tendance s’est franchement gâtée, avec un repli du PIB évalué à 0,3 % sur ce seul mois. Une contre-performance due à une chute de la valeur ajoutée dans l’industrie (-1,2 %), plombée par les activités liées à l’énergie, au raffinage et aux déchets (-6,9 %). Idem dans les services marchands (-0,3 %), tirés vers le bas par le commerce, les transports et l’hébergement-restauration (-1,4 %). En cause : l’impact des "mouvements sociaux". Mais au-delà de cette référence à la mobilisation contre la réforme des retraites, la Banque de France signale aussi des difficultés dans plusieurs domaines industriels, a priori sans lien avec ces manifestations. C’est le cas notamment de la chimie, l’agroalimentaire et le bois‑papier : en "net recul" le mois dernier, leur activité est aussi compromise par des carnets de commandes "jugés anormalement bas" par les entreprises interrogées entre le 29 mars et le 5 avril.
