La pénurie actuelle de semi-conducteurs a servi d’électrochoc sur l’électronique. L’État va consacrer plus de 5 milliards d’euros du plan d’investissement France 2030 à cette filière, a annoncé Emmanuel Macron, le 12 juillet. Ambition affichée : "augmenter les capacités de production de composants électroniques de l’ordre de 90 % à l’horizon 2026-2027", avec 5 700 emplois directs à la clé. Cet effort national sera prolongé par un programme européen en cours d’élaboration (un PIIEC). Il permettrait de débloquer 10 Md€ supplémentaires et d’ouvrir "plus d’une dizaine d’usines ou de lignes de production nouvelles" (+4 300 postes attendus). Les entreprises soutenues dans ce cadre sont déjà identifiées (le grenoblois Aledia et ses voisins Soitec et Lynred, le toulousain Vitesco, le site angevin d’Atos, Airbus, Renault, Orange…). De même, la stratégie française soutiendra les projets étrangers de STMicroelectronics et GlobalFoundries en Isère et d’Intel en région parisienne. Pour les autres, il restera un appel à projets de 200 millions d’euros dédié à l’innovation des start-up, PME et ETI, ainsi qu’une "enveloppe" (montant inconnu) en faveur de l’industrialisation.
