L’État cherche à investir 100 milliards d’euros dans le réseau ferroviaire
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L’État cherche à investir 100 milliards d’euros dans le réseau ferroviaire

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La Première ministre Élisabeth Borne vient d’annoncer un plan visant à entretenir et étendre le réseau ferroviaire français. Le gouvernement veut enclencher un investissement de 100 milliards d’euros, pour lequel il compte bien mettre à contribution les collectivités locales, la SNCF, l’Europe… et les entreprises.

Élisabeth Borne veut flécher 100 milliards d’euros d’ici à 2040 dans le réseau ferroviaire — Photo : Alstom 

Le train, future locomotive de la mobilité de demain ? Dans le cadre d’un futur "plan d’avenir pour les transports", et au nom de la planification écologique, la Première ministre Élisabeth Borne a promis ce vendredi 24 février "une nouvelle donne ferroviaire" à grands coups d’investissement. L’ancienne ministre des Transports veut mettre 100 milliards d’euros sur les rails, d’ici à 2040. Un effort jugé "nécessaire et essentiel", notamment "pour baisser nos émissions de gaz à effet de serre" et "continuer à développer une filière industrielle solide", essentiellement made in France.

1,5 milliard d’euros supplémentaires par an

Cette somme colossale servira d’abord à entretenir les infrastructures actuelles. En la matière, l’État s’apprête à remettre la main au porte-monnaie, à hauteur de 1,5 milliard d’euros par an, d’ici 2027 (en plus des 2,8 Md€ déjà prévus). Il s’agira aussi d’étendre le réseau, via, entre autres, les fameux "RER métropolitains", voulus par Emmanuel Macron et annoncés en novembre dernier.

Les entreprises mises à contribution ?

Le travail de programmation de tous ces projets se tiendra de mars à juin, principalement avec les conseils régionaux. Mais le gouvernement compte bien mettre aussi à contribution, y compris financière, les autres collectivités locales, l’Europe, la SNCF… et certaines entreprises. Celles des secteurs les plus polluants, comme l’aérien, et "ceux qui dégagent des profits importants, comme les sociétés d’autoroutes". Car ces 100 milliards d’euros ne sortiront pas tous de ses caisses, loin s’en faut. Élisabeth Borne a donc prévenu : "Nous devons aussi imaginer des ressources complémentaires, car une meilleure desserte, c’est d’abord un soutien pour l’attractivité et le développement économique". Les entreprises pourraient donc se voir contraintes d’aller au charbon pour faire monter la France dans le train de la mobilité décarbonée. Autant dire que pour un gouvernement officiellement opposé à toute hausse d’impôts, cette sortie de la Première ministre prend un peu des allures de changement d’aiguillage.

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