Gouvernement Borne II : ces ministres qui vont compter pour les entreprises
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Gouvernement Borne II : ces ministres qui vont compter pour les entreprises

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Le gouvernement d’Élisabeth Borne fait peau neuve. Deux semaines après les élections législatives, la Première ministre a présenté la liste définitive, et élargie, des membres de son équipe. Le ministère de l’Économie retrouve notamment une structure étoffée et bien connue, avec une interlocutrice dédiée aux PME. Commerce extérieur, transition écologique, travail… voici ce qu’il faut retenir des nominations qui intéressent le plus les entreprises.

Les ministres Bruno Le Maire et Gabriel Attal ne seront plus seuls à Bercy : le ministère de l’Économie accueille trois membres supplémentaires à la faveur du remaniement annoncé le 4 juillet 2022 — Photo : © Philippe LEJEANVRE

Cette fois, il affiche complet. L’Élysée a officialisé la composition définitive du deuxième gouvernement d’Élisabeth Borne le 4 juillet. Deux semaines après des élections législatives aux résultats étriqués pour le camp présidentiel, l’équipe de la Première ministre s’est largement agrandie (à 41 membres, soit 14 de plus qu’il y a un mois et demi), et nettement recomposée (surtout autour des partis de la majorité).

À Bercy, une répartition des rôles bien rodée

Au ministère de l’Économie, l’indétrônable Bruno Le Maire et son nouveau collègue aux Comptes publics Gabriel Attal ne seront plus tout seuls. L’éphémère porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire les rejoint pour s’occuper des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme. Un poste élargi qui n’est pas sans rappeler celui occupé par Jean-Baptiste Lemoyne, lorsqu’il avait dû reprendre, au pied levé, la succession d’Alain Griset, condamné par la justice, en décembre 2021.

À ses côtés, le député LREM des Français de l’étranger Roland Lescure, et le député LREM des Yvelines Jean-Noël Barrot, récupèrent, respectivement, les portefeuilles de l’Industrie et de la Transition numérique et des Télécommunications. Autrement dit, Bercy retrouve un organigramme proche de celui mis en place à l’époque de Jean Castex. À une différence près : le secrétariat d’État à l’Économie sociale et solidaire, auquel vient s’ajouter la Vie associative, est désormais raccroché à Matignon. Il est confié à la "revenante" Marlène Schiappa.

Une page se tourne au commerce extérieur

Rattaché au Quai d’Orsay, le portefeuille du Commerce extérieur et de l’Attractivité change de main. Il revient au député LREM du Haut-Rhin Olivier Becht (également en charge des Français de l’étranger). Son prédécesseur, Franck Riester, pourtant confirmé à son poste fin mai, après y avoir passé deux ans, part, lui, s’occuper des Relations avec le Parlement, à la place d’Olivier Véran, nouveau porte-parole de ce gouvernement Borne II.

Une ministre dédiée à la formation professionnelle

Au ministère du Travail, Olivier Dussopt, lui, n’accueille qu’un seul renfort : la députée LREM de Meurthe-et-Moselle Carole Grandjean se concentrera sur l’Enseignement et la Formation professionnels.

Nouveau mix politique à la transition écologique

Grand chantier du quinquennat, la transition écologique change complètement de visage au sein du gouvernement, entre figures nationales et élus locaux. Battue aux législatives, Amélie de Montchalin est remplacée par Christophe Béchu, maire LR d’Angers (Maine-et-Loire), jusqu’ici affecté aux Collectivités territoriales. Ce maroquin est récupéré par son homologue à Beauvais (Oise), Caroline Cayeux.

Autour du nouveau ministre de la Transition écologique se trouvera un troisième maire, celui de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Olivier Klein, chargé de la Ville et du Logement. Un sujet qu’il connaît bien, en tant que président de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine. Les Transports échoient, eux, à Clément Beaune, anciennement ministre délégué à l’Europe.

Deux secrétaires d’État complètent le trombinoscope de la Transition écologique : les députées LREM de Gironde, Bérangère Couillard, à l’Écologie, et de Haute-Garonne, Dominique Faure (Parti radical), à la Ruralité. Pas de changement, enfin, pour Agnès Pannier-Runacher, confirmée comme ministre de la Transition énergétique.

Le nouveau gouvernement attendu au tournant dès cet été

Le plus dur commence, à présent, pour ce "gouvernement d’action", plus que d’union - il ne compte aucun transfuge majeur en provenance des rangs de l’opposition. Après des semaines de flottement, la Première ministre prononcera son discours de politique générale au Parlement le 6 juillet, avant d’enchaîner sur la présentation des textes de loi promis de longue date pour cet été - sur l’épidémie de Covid-19, le pouvoir d’achat et les énergies renouvelables. Autant de terrains minés pour un exécutif désormais dépourvu de majorité absolue à l’Assemblée nationale.

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