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Verlingue veut compter parmi les grands courtiers européens
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Verlingue veut compter parmi les grands courtiers européens

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Le courtier en assurances aux entreprises quimpérois Verlingue affiche un très bon exercice 2018 avec une hausse de 13 % de ses revenus. Il a désormais de nouvelles ambitions : multiplier par quatre ses revenus grâce à de la croissance organique, mais surtout des rachats en Europe.

Le courtier en assurances quimpérois Verlingue, dirigé par Eric Maumy, a su gagner des parts de marché sur le segment des grandes entreprises et des ETI — Photo : © Isabelle Jaffré

Les résultats financiers du courtier en assurances aux entreprises Verlingue peuvent donner le vertige. Entre 2016 et 2018, l’entreprise de Quimper a connu une croissance de 40 %. Verlingue affiche un chiffre d’affaires 2018 de 166 M€, en hausse de 13 %, pour un montant de primes négociées de 1,9 Md€. Son activité se partage équitablement entre la protection des risques d’entreprises (flotte de véhicules, dommages, etc.) et la protection sociale complémentaire (prévoyance, retraite, frais de santé, etc.) « Nous avons une croissance soutenue. Dans un marché compliqué, nous avons su gagner des parts de marché sur le segment des grandes entreprises et des ETI », se félicite Éric Maumy, le directeur général.

Des expertises renforcées

Déjà connu comme le courtier des grandes entreprises de plus de 5 000 salariés, qui représente encore 50 % du chiffre d’affaires, Verlingue a progressé sur le marché des ETI, qui pèse aujourd'hui 45 % du CA. « En revanche, nous voulions conquérir les PME et nous n’y sommes pas parvenus pour l’instant. Elles représentent 5 % du CA. Nous avons déjà repensé notre offre modulaire mais il faut faire mieux pour capter cette clientèle. » Le taux de satisfaction clients peut combler le dirigeant : il atteint désormais 97 %, au plus haut sur trois ans.

La croissance est également liée à des croissances externes. À l’été 2018, Verlingue a racheté ICB à Londres, de quoi multiplier par trois sa taille en Grande-Bretagne. Auparavant, le quimpérois avait mis un pied en Suisse grâce aux rachats d’Advantis en 2016 et S & P en 2017. Le courtier réalise désormais 25 % de ses revenus à l’international, contre 5 % en 2015. Verlingue a également énormément recruté ces dernières années, passant de 700 à 1 000 salariés. « Nous avons renforcé nos expertises », justifie Éric Maumy. Verlingue est notamment allé chercher des pointures de l’assurance, comme un ancien dirigeant d’Axa.

« Objectivement, sur les grands enjeux, nous avons été au rendez-vous », assure le dirigeant, qui ne compte pas s’arrêter là. « Nous voulons devenir l’un des grands courtiers en Europe », ambitionne-t-il. Un nouveau plan stratégique a été lancé pour la période 2019-2022.

« Big bang digital »

« Certains voyants économiques repassent au vert mais l’économie reste fragile. Pour nous, c’est donc le moyen d’accélérer et de créer un "big bang digital" », annonce Éric Maumy. Il compte investir 40 M€ pour la transformation numérique du courtier. « Nous allons refaire l'architecture informatique et réinventer nos services. C'est un changement dans nos métiers. Par exemple, nous allons utiliser les données pour qualifier l’absentéisme en entreprise. Identifier les causes va permettre d’aider à mieux les gérer et de proposer des offres à nos clients pour couvrir ce risque », détaille le DG.

Verlingue veut ainsi atteindre 4 milliards d'euros de primes négociées et 330 M€ de revenus, soit une multiplication par quatre du chiffre d'affaires pour environ 2 000 salariés. En France, le courtier vise 11 % de croissance. En Europe, il veut poursuivre sa politique de rachats, toujours en Suisse et en Grande-Bretagne mais aussi en Allemagne et aux Pays-Bas.

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