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L'entreprise d'électricité brestoise Neotech Energy en voie de diversification
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L'entreprise d'électricité brestoise Neotech Energy en voie de diversification

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Créée en 2017, Neotech Energy a démarré en trombe mais a connu un deuxième exercice plus compliqué. Repris fin 2019 par Yann Quittard et Jencyel, l’entreprise brestoise d’électricité navale veut se diversifier davantage dans les travaux industriels.

Avec le holding Jencyel, Yann Quittard a repris fin 2019 l'entreprise électricité brestoise Neotech Energy, qu'il a cofondée en 2017. — Photo : © Isabelle Jaffré

Spécialisée dans les travaux d’électricité navale, la jeune entreprise brestoise Neotech Energy a démarré sa diversification dans l’industrie cette année. « En 2019, nous avons fait un bon chiffre d’affaires mais pas le résultat qui allait avec », explique Yann Quittard, le dirigeant, qui a créé l’entreprise en 2017 en reprenant l’activité de maintenance d’Acepp. Ancien de l’entreprise SNEF, Yann Quittard avait rejoint le cabinet conseil en ingénierie industrielle brestois quelques années auparavant et créé ce service maintenance. En difficulté, Acepp a été liquidée en 2017. « J’avais rencontré Thierry Hutle, un ingénieur froid qui possédait déjà deux autres sociétés : Neotech University et Neotech Supply Stream », poursuit Yann Quittard. Ensemble, ils fondent Neotech Energy.

Un bon démarrage en 2018

« Nous avons très bien démarré avec une première année à 2,6 millions d’euros de chiffre d’affaires sur 16 mois. Notamment grâce à un gros contrat avec l’arrêt technique du bâtiment de la Marine nationale Monge », explique le dirigeant. La deuxième année, sur 13 mois, l’entreprise réalise 1,9 million d’euros de chiffre d’affaires. « Nous sommes aussi passés de 10 à 20 salariés, c’était compliqué de doubler de taille aussi vite ». Thierry Hutle décide donc de vendre Neotech Energy.

Le groupe concarnois Barillec est d’abord intéressé mais la vente ne se fait pas. « J’ai alors proposé de reprendre l’entreprise », indique Yann Quittard. Il s’associe fin 2019 à Emmanuel Chevallier, via le holding Jencyel, propriétaire, notamment, de l’entreprise de services aux industriels SPRD. Jencyel possède 60 % de Neodev, maison mère de Neotech Energy ; Yann Quittard, 40 %. « L’idée est de faire jouer les synergies avec SPRD, explique le patron. La première année, nous avions réalisé 90 à 95 % de notre activité dans le naval, un marché très fluctuant. L’objectif, d’ici trois ans, est de trouver un équilibre de 50 % d’activité dans le naval et 50 % pour l’industrie. »

Doubler la taille de l’atelier en 2021

Aujourd’hui, Neotech Energy emploie 16 salariés et effectue des travaux d’électricité pure (installation, modification, maintenance), d’instrumentation (contrôle des chaînes de mesures, thermographie, etc.) mais aussi d’électromécanique grâce à un atelier de 250 m². « Nous prévoyons de doubler la surface de notre atelier en 2021 en le déménageant. Ce sera un gros investissement pour l’entreprise, même s’il n’est pas encore chiffré », estime Yann Quittard.

La troisième année de Neotech Energy a cependant été un peu touchée par la crise du coronavirus. « Nous avions deux gros chantiers sur deux paquebots avec Damen en avril et en mai. Ils ont été repoussés. Heureusement, ils sont arrivés pendant l’été et nous avons pu reprendre rapidement. Les activités sur la base navale ont, elles, pu continuer », confie le patron, qui a aussi mis à profit le confinement pour avancer sur d’autres sujets comme la création d’un site internet. Yann Quittard espère atteindre l’équilibre à la fin d’année malgré les circonstances. « L’activité sera alors à 80 % navale, 20 % industrielle. L’équilibre prendra un peu de temps à se mettre en place. Nous devons nous faire connaître auprès de nouveaux clients et gagner leur confiance », analyse-t-il.

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