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Le parc de loisirs quimpérois du groupe Nicot enfin sur les rails
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Le parc de loisirs quimpérois du groupe Nicot enfin sur les rails

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Les travaux du parc de loisirs du groupe familial Nicot à Quimper ont enfin débuté. Le projet de 12 millions d’euros a été retardé par le Covid. Le complexe de 6 000 mètres carrés devrait ouvrir fin 2023 avec en attraction phare une vague artificielle.

Jérôme Nicot, PDG du groupe Nicot et Julie Nicot, sa fille, qui dirigera le complexe de loisirs — Photo : Isabelle Jaffré

Il devait voir le jour fin 2020. Finalement, le parc de loisirs du groupe Nicot (200 salariés, 25 M€ de CA) devrait ouvrir ses portes fin 2023. Les travaux ont déjà démarré. Annoncé au printemps 2019, le projet de 7 millions d’euros, à l’époque, a été stoppé net par la pandémie de Covid. Le montant de l’investissement a été revu à la hausse, à 12 millions d’euros. "Ce parc permettra d’employer 60 personnes à temps plein, en plus des 80 salariés de Botanic à côté", explique Jérôme Nicot, PDG du groupe familial basé à Concarneau.

Eau de pluie et photovoltaïque

Installé à côté de la jardinerie Botanic de Quimper, autre propriété du groupe, le parc dispose d’un terrain de 3,5 hectares pour un bâtiment de 6 000 mètres carrés. Le parc disposera de deux restaurants, de deux bars et d’un espace dédié à l’événementiel, notamment pour les séminaires d’entreprises, avec un plateau de 400 m² et 200 m² de terrasse sur le toit. Le parc est dimensionné pour attirer 300 000 personnes par an grâce à 15 attractions : un bowling, trois escape games, un espace dédié aux enfants, une arène de 100 m² de réalité virtuelle mais surtout une vague de surf artificielle.

Cette dernière, décriée pour son aspect peu environnemental, a pourtant été pensée pour être la plus économe en eau et en énergie par le groupe. "Dès la conception, nous avons été très attentifs, indique Hoa-Binh Nguyen Van, le chargé de projet. La vague nécessite un remplissage de 55 m3 d’eau au départ mais fonctionne ensuite en circuit fermé." De l’eau qui ne sera pas prélevée sur le réseau de la ville puisque le groupe Nicot a prévu des cuves de récupération d’eau de pluie d’une capacité de 125 000 litres. Les travaux ont aussi été l’occasion de créer un récupérateur plus petit (25 000 litres) pour la jardinerie attenante. "Les deux systèmes communiquent et sont optimisés pour être plein", ajoute le chargé de projet.

La vague artificielle, d’un fournisseur belge, sera alimentée par de l’eau de pluie et fonctionnera grâce aux panneaux photovoltaïques — Photo : Surferwave

Pour l’électricité aussi, le groupe Nicot avait anticipé. "Il y aura sur le toit 2 400 m² de panneaux photovoltaïques permettant de couvrir les besoins en énergie du parc à 70 % et 100 % des jeux", indique Jérôme Nicot. Le PDG glisse même qu’il aurait aimé en mettre davantage si on l’avait laissé. "Nous avons des contraintes techniques de poids, notamment, précise Hoa-Binh Nguyen Van. Nous réfléchissons à ce qu’on peut faire, à côté. L’idée étant d’être le plus autonome possible."

Un groupe très diversifié

Pour le groupe Nicot, ce futur parc est une nouvelle diversification. Créé en 1934 à Quimper par Pierre Nicot, grand-père de Jérôme Nicot, l’entreprise vend des graines sur les marchés. C’est en 1945 qu’elle devient un armement à Concarneau et y déplace son siège social. La première jardinerie du groupe naît à Quimper en 1978. Elle en possède désormais une autre à Lorient. Un an plus tard, la famille crée l’activité d'entrepôts frigoriques Nicot Frigo et Services. Le groupe s’est aussi un temps lancé dans l’agroalimentaire au début des années 2010, avec L’Andouillerie du Château, fermée fin 2021 et Pêcheurs de Saveurs, vendu cet été à Guyader Gastronomie. "La famille Nicot investit beaucoup sur le territoire. Elle a vendu certaines entreprises mais pour mieux réinvestir ici et travailler pour la Cornouaille", a salué Jean-François Garrec, vice-président de la CCIMBO, à l’occasion de la pose de la première pierre du complexe, le 21 septembre 2022.

Recherche d’un effet "waouh"

Le groupe Nicot investit d’ailleurs aussi sur son site frigorique de Concarneau dans 3 000 m² de panneaux photovoltaïques "pour gagner 20 % d’autonomie dans ce bâtiment qui demande beaucoup d’énergie", indique le PDG. À Briec, le groupe prévoit d’installer un nouvel entrepôt d’ici 2024 ou 2025 avec des panneaux solaires couvrant 100 % des besoins du bâtiment. Un investissement d’environ 14 millions d’euros pour ce nouvel entrepôt frigorifique de 7 000 m², annoncé en 2021.

Le complexe de loisirs de Quimper disposera de deux restaurants — Photo : KCC

À Quimper, le nom du parc, qui sera dirigé par Julie Nicot, fille du PDG, n’a toujours pas été choisi. "Et il nous reste deux grosses attractions à finaliser et annoncé l’année prochaine", confie Hoa-Binh Nguyen Van, qui souhaite un effet "waouh" pour ce complexe, unique en Bretagne. "Nous venons d’ici, nous vivons ici. Cet investissement vise à rendre le territoire attractif. Cela me paraissait important que Quimper ait cet équipement de pointe", insiste Jérôme Nicot, qui veut attirer aussi bien les habitants du Finistère et du Morbihan que les touristes. "Il ne fait pas toujours très chaud ici, surtout d’octobre à février ; il n’y a pas toujours des vagues. Une vague artificielle et ce complexe ont toute leur place à Quimper", conclut le dirigeant.

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