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L’Adria investit 3,5 millions d'euros pour un nouveau laboratoire
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L’Adria investit 3,5 millions d'euros pour un nouveau laboratoire

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L’Adria investit 3,5 millions d’euros dans un nouveau laboratoire à Quimper. De quoi voir plus grand, treize ans après un dépôt de bilan qui avait failli voir disparaître cet outil au service des industriels de l’agroalimentaire.

L'Adria investit 3,5 millions d'euros pour un nouveau laboratoire. Il sera livré en novembre 2020. — Photo : © Adria

Qu’il semble loin le dépôt de bilan de l’Adria. L’institut technique agro-industriel (ITAI) quimpérois était en effet au bord de la fermeture en 2006. « Nous étions sept chefs d’entreprise à avoir répondu à l’appel du liquidateur judiciaire, se remémore Jean Le Lez, l’actuel président. J’étais alors un simple client de l’Adria. Personne ne voulait prendre la présidence, alors j’y suis allé ! » Treize ans plus tard, l’institut réalise 5,85 millions d’euros de chiffre d’affaires, soit une progression de 70 % ! L’association emploie aujourd’hui 70 salariés et regroupe 120 adhérents, des entreprises et quelques collectivités bretonnes, qui représentent 200 sites industriels. « Nous avons connu une croissance lente mais régulière grâce à des équipes impliquées, souligne le président. Nous sommes sortis du plan de redressement en 2016. Nous avons, depuis, construit notre capacité à investir, ce qui nous donne maintenant les moyens de lancer ce nouveau projet. »

Un nouveau laboratoire

Car l’Adria vient de lancer un plan de croissance ambitieux qui s’accompagne de 3,5 millions d’euros d’investissement. Une partie de cette enveloppe servira à la rénovation des locaux, mais la plus grosse partie est dédiée à la construction d’un nouveau plateau technique de recherche et développement. Ce laboratoire de microbiologie et de biologie moléculaire, qui sera livré en novembre 2020, est destiné à l’activité sécurité des aliments de l’institut. « Nous allons pouvoir développer des méthodes d’analyses, d’identification et de traçabilité des contaminants microbiologiques par les techniques ADN ou encore travailler sur l’optimisation de la durée de vie des aliments », explique Jean-Robert Geoffroy, le directeur. L’Adria veut ainsi asseoir sa réputation mondiale dans ce domaine, l’un de ses trois métiers. Les clients de l’institut sont bien sûr bretons (36 %), mais l’entreprise travaille aussi avec des agro-industriels en France (47 %), en Europe (12 %) et jusqu’aux États-Unis (5 %).

« Vers la transition alimentaire »

« Notre modèle économique se base sur la recherche scientifique, les prestations R & D mais aussi le conseil et la formation. Nous sommes un lien entre la recherche et les entreprises de l’agroalimentaire », rappelle Jean-Robert Geoffroy. Pour se développer, l’Adria compte donc bien se baser sur ses trois métiers : la formation, audit et conseil, la qualité et la sécurité alimentaire, et le « food & pack solutions » (R & D en appui des entreprises, de l’ingrédient à l’emballage, NDLR), en répondant aux enjeux de la filière. « Nous allons évoluer vers la transition alimentaire », explique Daniel Sauvaget, vice-président de l’Adria. Le dirigeant d’Ecomiam a élaboré le plan stratégique avec les salariés de l’institut. « Les consommateurs veulent davantage de qualité, de traçabilité. L’Adria peut accompagner les entreprises dans les efforts qui doivent être faits. Dans le cadre de la formation, nous allons vers plus de qualification pour que cela bénéficie aussi à l’individu. On sait que la construction d’une carrière n’est pas simple dans l’agroalimentaire. Enfin, l’Adria est déjà une référence dans le contrôle sanitaire rapide. Ce nouveau laboratoire sera un équipement de référence pour conforter cette place », détaille-t-il.

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