
Les créatrices
Marine Bizouarn, 23 ans, et Gaëlle Marrot, 22 ans, sont les fondatrices et cogérantes de la SARL Delienn qu’elles ont créée juin 2022. Ayant toutes deux fait des études dans la cosmétique, notamment, elles se rencontrent lors d’un stage et décident de s’associer pour créer Delienn. Très vite, elles intègrent le pôle Pépite Bretagne et sont suivies par Anticipa, à Lannion, puis, à partir de janvier 2022, par Innôzh, à Saint-Brieuc, pour se former notamment à la gestion d’entreprise.
Le concept
Le projet Delienn, lui, est né en mars 2021 lors d’un concours étudiants, U’Cosmetics, organisé par l’UCO (Université catholique de l’Ouest). Marie Bizouarn et deux autres étudiantes planchent alors sur le thème de la "cosmétique solide". "J’ai regardé le pire produit que j’avais dans mon placard : c’était le dissolvant, hyper chimique, avec une forte odeur et qui rend les ongles cassants", se souvient la jeune costarmoricaine. Après des recherches, elle élabore une formule de dissolvant pour les ongles à partir de matières biosourcées, végétales et issues notamment de la fermentation du sucre. Le bloc solide est bio, prêt à l’emploi, s’utilise sans eau et a un parfum de pêche. "C’est un produit deux en un : il permet d’enlever le vernis tout en apportant un réel soin aux ongles après application, grâce à la présence d’un actif breveté issu du céleri".
Les perspectives
C’est en janvier 2022 que le projet passe la vitesse supérieure. La start-up s’est dotée d’un trésor de guerre, grâce à des prêts bancaire et d’honneur (avec notamment l’appui de la Bpifrance, d’Initiative Armor et d’Emergys), au prix du concours Pépite Bretagne 2022 de 10 000 euros et à une campagne Ulule réussie en septembre et octobre. "Nous avions prévu 150 préventes et au bout de trois semaines, nous étions à plus de 500", sourit Marine Bizouarn. Ces financements lui ont permis de louer un laboratoire au Zoopôle de Ploufragan à partir de début novembre pour y démarrer la production de leur produit.
Delienn a déjà été contacté par des commerces pour distribuer son produit et travaille à la constitution d’un réseau, visant notamment les pharmacies et parapharmacies, les concept-stores et les instituts de beauté, d’abord dans les Côtes-d’Armor puis en Bretagne. Un site d’e-commerce est en projet. "Nous espérons être au moins à 1 000 ventes par mois d’ici juin 2023, soit un an après avoir lancé l’entreprise, et avoir un réseau de distribution dans tout le Grand Ouest."