Delienn, née en 2022, (CA de 100 000 € en 2023, 4 salariés) est une jeune entreprise de fabrication de cosmétiques. Un an après sa création, elle change de nom, contrainte par une autre entreprise au nom approchant. Une situation qui l’a d’abord bloquée dans son évolution, "nous empêchant d’intégrer le circuit des pharmacies et para-pharmacies", raconte Marine Bizouarn, cofondatrice de la TPE avec Gaëlle Marrot. "Mais c’est un mal pour un bien puisque nous en avons profité pour travailler avec une directrice artistique à notre storytelling en s’appuyant sur notre nouveau nom."
Un nouveau site et un déménagement
De Delienn ("feuille", en breton), la jeune entreprise costarmoricaine qui conçoit et fabrique des produits cosmétiques bio est passée à un mélange entre deux mots bretons : Hune ("rêve") et Aöd ("côte"), pour donner Unaöd. "La signification est que Gaëlle et moi, étudiantes scientifiques, avons réalisé notre rêve de créer notre société. Le nom renvoie également à "une", notre duo féminin, et à la côte bretonne", reprend la jeune entrepreneuse.
Unaöd va donc pouvoir accélérer son développement, puisqu’elle peut depuis mars intégrer le réseau des para et pharmacies. "Il devrait devenir notre principal réseau de distribution à l’avenir", anticipe Marine Bizouarn. Jusqu’à présent, les produits de la TPE, tous 100 % naturels et bio (un dissolvant solide pour ongles qui a reçu huit prix professionnels ; une crème, un savon et un gommage pour les mains sans huile de palme, sortis fin 2023) étaient distribués dans 150 points de vente en France : magasins bio, instituts, concept store…
Étendre la gamme de produits
Pour accélérer ce développement, Unaöd va s’appuyer sur des agents commerciaux. La jeune entreprise a lancé en mars un nouveau site internet pour développer les ventes par internet (30 % du chiffre d’affaires avec les ventes événementielles), et va étendre sa gamme de produits aux autres parties du corps. "Notre objectif est de faire du soin de la peau et de faire aimer les produits bio en augmentant leur sensorialité", ajoute la dirigeante. Un déménagement vers des locaux de 100 à 150 m² (contre 80 m² actuellement, au Pôle biotechnologique du zoopole de Ploufragan), dans l’agglomération briochine, est en projet. L’objectif est d’atteindre 200 000 euros de chiffre d’affaires dès 2024.
