Le pic de l’inflation semble bel et bien passé pour les TPE-PME. Mais ses conséquences pourraient être amenées à durer. C’est ce qui ressort du dernier baromètre de Bpifrance Le Lab et Rexecode. Sur 702 dirigeants, interrogés entre le 28 août et le 8 septembre, la moitié pense encore augmenter leurs prix de vente cette année. Soit 10 points de moins que ce qu’ils déclaraient, l’an dernier, pour 2022. La hausse moyenne de leurs tarifs, estimée à +2,5 %, est elle-même deux fois moins importante qu’à l’époque. Même reflux du côté des revalorisations salariales : 72 % des TPE-PME en prévoient toujours (11 points de moins, comparativement à 2022), à hauteur de +3,4 % (-0,5 point). Résultat, 41 % redoutent une dégradation de leur marge nette - un chiffre qui fond, lui, beaucoup moins vite (-3 points). Mais l’inflation se traduit surtout par le boom des inquiétudes quant aux perspectives de la demande, jugées comme un frein à l’activité par 41 % des dirigeants (+8 points), derrière les plus classiques difficultés de recrutement (54 %, -6 points). Pas de souci, en revanche, pour l’investissement : 57 % d’entreprises ont déjà ou vont en faire cette année - au plus haut depuis le début de la guerre en Ukraine.
