Ne pas se fier aux apparences. Selon l’Insee, le taux de chômage en France (hors Mayotte) a encore baissé au deuxième trimestre, pour s’établir à 7,1 % (-0,7 point en trois mois). Mais, comme en début d’année, cette inflexion « en trompe-l’œil » est surtout due au confinement. La période s’est traduite par "un net recul des démarches de recherche d’emploi et de la disponibilité pour travailler", deux critères essentiels pour être comptabilisés par l’Insee (contrairement à la définition de la Dares, dont les chiffres montrent une tendance inverse). D’ailleurs, le "halo autour du chômage" (personnes souhaitant un emploi mais ne remplissant pas les critères précités) a explosé de 44 % et le taux de chômage lui-même était déjà remonté à 8,1 % en juin. Dans l’immédiat, l’effet de la crise sanitaire se manifeste dans d’autres indicateurs trimestriels, comme le taux d’emploi des jeunes (26,6 %, au plus bas depuis 45 ans) ou le sous-emploi (20 %, au plus haut depuis 30 ans, en raison du chômage partiel).
