Les confinements ont laissé des traces sur l’image du télétravail dans les entreprises. Les salariés y restent globalement favorables : 86 % souhaitent continuer à le pratiquer après la crise sanitaire, selon le 4e baromètre annuel de Malakoff Humanis sur le sujet. Mais leur perception des inconvénients a radicalement changé. Le premier problème identifié devient la complication des échanges entre collègues (à 39 %). Surtout, l’impact sur la santé physique et psychologique est devenu plus évident, ressenti par 26 % des 1 603 personnes interrogées en décembre (respectivement +14 et +12 points en un an). Du côté des managers, le télétravail a moins la cote (50 % y sont favorables, -4 points). Il faut dire que 40 % des 450 dirigeants sondés ont eu des difficultés à l’instaurer (+16 points). 54 % d’entre eux (et 64 % des salariés) voient aussi dans ce mode d’organisation un risque "de nouvelles fractures" au sein des entreprises, entre ceux qui peuvent travailler hors les murs et les autres. Plus étonnant, au vu de la mise en place en urgence du distanciel en réponse à la crise sanitaire, un dialogue social préalable s’est tenu dans 37 % des cas en 2020 (+10 points).
