Le spécialiste des piles à biocarburant en papier BeFC (319 000 euros de CA en 2022) vient de lever 16 millions d’euros auprès de ses actionnaires historiques (BNP Paribas développement, Demeter et SuperNova Invest) et fait entrer à son capital le fonds Otium Capital. Sous forme d’un petit carré de quelques centimètres carrés et de moins d’1 millimètre d’épaisseur, sa biopile, fruit de plusieurs dizaines d’années de recherche conjointe entre le CNRS et l’Université Grenoble Alpes, est fabriquée à base de matériaux biosourcés compostables (cellulose, carbone, biomolécules). Alternative aux micropiles lithium et alcalines bouton et bâton, difficilement recyclables, elle utilise du sucre et de l’oxygène comme biocarburant pour activer, via un fluide (eau, sang, urine, etc.) des enzymes. Ces dispositifs électroniques de basse puissance ont déjà été intégrés dans des tests digitaux d’ovulation et de grossesse et pourraient adresser d'autres applications médicales, comme celui, entre autres, de la logistique (suivi de colis). Grâce à ces nouveaux capitaux, la jeune pousse créée en 2020 va investir dans une usine de 1 000 m2 à Grenoble qui lui permettra de produire 1 million d’unités jour dès le 3e trimestre 2024, contre 1 000 actuellement dans son laboratoire pilote. Une étape capitale pour faire baisser les coûts de revient et monter en puissance, avec un chiffre d’affaires prévisionnel de 2 millions d’euros en 2023.
