Un mercredi matin habituel dans les bureaux de l’agence bordelaise d’Ekino. Autour de la machine à café, les conversations vont bon train… en anglais ! La quarantaine de salariés de ce spécialiste des services numériques serait-elle donc anglo-saxonne ? « 95 % de nos salariés sont Bordelais », corrige Sébastien Collery. Mais une matinée par semaine, les collaborateurs se sont engagés à communiquer exclusivement en anglais. « C’est crucial dans nos métiers de maîtriser cette langue », justifie le directeur d’Ekino Bordeaux. D’autant plus pour cette filiale d’Havas spécialisée dans le développement de solutions numériques pour des clients parfois d’envergure internationale.
Le confort des salariés
Une initiative conforme au leitmotiv de l’agence : accompagner la progression des collaborateurs. Mais la stratégie n’est pas complètement désintéressée pour autant. L’entreprise recrute des experts en digital, essentiellement des développeurs, des intégrateurs, designers. Des métiers en tension sur le marché de l’emploi bordelais. Et même si le bureau bordelais vient à peine de souffler sa deuxième bougie, il peut se targuer d’un très faible taux de turnover. Il faut dire que l’entreprise ne ménage pas ses efforts pour chouchouter des profils très demandés.
« Notre offre est assez différente. Tous nos salariés travaillent dans nos locaux. Ils ne sont pas envoyés chez un client où ils pourraient se sentir un peu isolés », détaille Sébastien Collery. Idem lorsqu’il a fallu chercher des locaux. Ekino a commencé par élire domicile dans les locaux d’Actiplay, dans l’hypercentre de Bordeaux, « à quelques pas du tram » insiste Sébastien Collery, pour le confort de ses salariés.
Progresser techniquement
« Surtout, ils restent parce qu’ils progressent techniquement. Une fois par mois, une partie de l’équipe se rend à Paris pour des conférences techniques organisées par Ekino. Cela leur permet de découvrir des technos en cours de développement par exemple », déroule le directeur de l’agence. « Chez les ingénieurs, le must, c’est la veille techno. Ici, 10 % du temps de travail est consacré à cette veille. Ils sont toujours encadrés par une personne plus expérimentée pour les aider dans ces recherches. Ensuite ils peuvent présenter leur travail lors d’un talk ou d’une conférence. Une personne chez Ekino est dédiée à les aider à préparer leurs présentations pour ces rencontres », raconte Sébastien Collery.
« Chez les ingénieurs, le must, c’est la veille techno. Ici, 10% du temps de travail y est consacré »
Une façon de mettre en valeur et de donner de la visibilité aux collaborateurs. Toujours dans la même optique de progression, l’entreprise aide certains de ses salariés à passer des certificats Amazon, un diplôme décerné aux ingénieurs pour attester de leur maîtrise des outils utilisés par le géant américain. « Nous finançons l’examen en tant que tel et nous leur libérons du temps pour qu’ils le préparent », explique-t-il.
L’équipe se préoccupe également du bien-être au travail. Une application a été développée en interne pour que chacun puisse anonymement attribuer des notes sur divers critères : l’apprentissage, la communication, le management, la vie de l’agence… Un « moodboard » établi chaque mois afin que la direction puisse rectifier le tir avant qu’un malaise ne s’installe. Pour le moment, le petit-déjeuner se poursuit dans la bonne humeur… et en anglais !
