« Ce qui m'a mis en mouvement dans cette nouvelle aventure entrepreneuriale, c'est le refus que j'ai essuyé pour mes deux jeunes enfants d'une place de crèche à Nantes et la conviction que la capacité à naviguer dans notre monde volatile, incertain, complexe et ambigu se construit dans les trois premières années de la vie », avance Gilles de Larauze. Après sept ans comme directeur d'exploitation dans les services à la personne, ce dernier crée Happy Babees, un réseau de crèches interentreprises. Le premier établissement proposera 36 berceaux, 13 rue de la Rabotière à Saint-Herblain, en septembre prochain.
Une pédagogie innovante pour un projet entrepreneurial local
Sur un marché nantais de 400 place de crèches interentreprises, Gilles de Larauze a l'ambition de créer un modèle différent. Ses crèches proposeront ainsi aux enfants de moins de trois ans de l'éveil musical et sensoriel, une sensibilisation aux langues étrangères, un apprentissage de l'autonomie fondé sur la méthode Montessori... Le personnel sera formé selon les dernières avancées des neurosciences et un accompagnement des parents est compris dans l'offre.
Seconde originalité du projet, celui-ci se veut local. Les fournisseurs et les prestataires seront sélectionnés pour leur ancrage local et leur engagement dans une authentique démarche RSE. « L'objectif est de créer un écosystème vertueux dans la zone d'activité sur laquelle seront implantées les crèches », indique Gilles de Larauze.
Un outil pour fidéliser et attirer les collaborateurs
Hébergée dans l'incubateur social de la société Syd Conseil, lauréate du Réseau Entreprendre Atlantique, bénéficiant d'une convention de partenariat et d'un prêt d'Airbus, la jeune entreprise a également attiré à son tour de table un chef d'entreprise emblématique de la région, en la personne de Bruno Hug de Larauze, dirigeant du groupe Idéa. Le modèle économique des crèches repose sur trois acteurs. Les familles, qui bénéficient de tarifs compétitifs, apportent 20% des recettes. La CAF complète à hauteur de 20%. Les principaux payeurs sont les entreprises qui contribuent pour 55% aux recettes. Toutefois deux dispositifs fiscaux permettent, via un crédit d'impôt et une réduction de l'impôt sur les sociétés, de ramener le coût du berceau à 2 300 € nets par mois. « Pour les entreprises, de la TPE au grand groupe, ces crèches sont un moyen de contribuer au bien-être des salariés, de les fidéliser et d'attirer de nouveaux collaborateurs », argumente Gilles de Larauze.
Alors que la première crèche est en construction, la commercialisation des berceaux a commencé. Le modèle devrait ensuite être dupliqué sur d'autres sites, à Nantes et dans d'autres villes de la région.
