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Ford Blanquefort : « La balle est dans le camp de Ford  »
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Ford Blanquefort : « La balle est dans le camp de Ford  »

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L’équipementier belge Punch a présenté son plan de reprise aux représentants de l’Etat et aux salariés de Ford. Le constructeur américain, grand absent, est sommé de ne pas enterrer la seule alternative au plan social.

Didier Lallement, préfet de la région Nouvelle-Aquitaine, préfet de la Gironde (à droite) et Jean-Pierre Floris, délégué interministériel aux restructurations d’entreprises ont salué" le consensus et la concordance des actions de la part de tous les acteurs" pour faire pression sur Ford. — Photo : Anne Cesbron

Un certain soulagement se lisait sur les visages des participants à la réunion du 23 octobre en Préfecture. A l’issue de ces deux heures de présentation du plan de reprise par la société belge Punch, la maire de Blanquefort se déclarait satisfaite d’avoir eu en face d’elle « de vrais interlocuteurs, à l’attitude franche ». Selon Véronique Ferreira, « pour sortir la tête haute », le constructeur américain doit maintenant « prendre ses responsabilités et accepter certaines conditions ». Parmi elles, le fait d’investir avant de partir, « que Ford accepte de faire produire par Punch un certain temps », selon le délégué CGT Philippe Poutou, qui estime cette période de transition à deux ou trois ans.

« Un plan de reprise sérieux »

Même satisfaction du côté du préfet de Gironde : « La balle est dans le camp de Ford. Il y a un plan de reprise sérieux, soutenu par les collectivités et l’Etat ». Et Didier Lallement de sommer les dirigeants de Ford de revenir à la table des discussions : « Ce serait une trahison si vous quittiez Blanquefort pour de mauvaises raisons. »

Pas de licenciements secs

Actuellement entre les mains des partenaires sociaux, le plan de reprise repose sur la fabrication de boîtes de vitesses automatiques. Il prévoirait une période transfert d'au moins deux ans et s'accompagnerait de 300 départs volontaires et en pré-retraite sur les 850 salariés concernés.

« Nous avons l'espoir qu'il n'y ait pas de licenciements secs dans le plan qui nous a été présenté », confirme Jean-Pierre Floris, délégué interministériel aux restructurations d’entreprises, évoquant également le départ d’une centaine de salariés vers le site blanquefortais Getrag Ford Transmissions.

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