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Comment Niji veut se faire une place à Bordeaux
Bordeaux # Informatique # Implantation

Comment Niji veut se faire une place à Bordeaux

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La société rennaise Niji poursuit son déploiement régional. Fin 2017, elle a ouvert un bureau à Bordeaux pour accompagner la transformation numérique des entreprises du Sud-Ouest. Jérémie Manigne, directeur général de Niji, et Nicolas Calmon, directeur du développement régional, font le point sur leurs ambitions.

Le spécialiste rennais de la transformation numérique Niji a déjà quelques cibles en vue pour son bureau bordelais tout juste inauguré : Castel, Hennessy ou encore Filhet Allard — Photo : Astrid Gouzik/JDE

Niji est un caméléon. L'ETI rennaise (600 salariés, 60 millions d'euros de chiffre d'affaires), spécialisée dans la transformation numérique des entreprises, se fond dans son environnement. En s'installant dans la métropole bordelaise, elle n'entend pas dupliquer le modèle qui a fait recette en Bretagne mais s'adapter à l'écosystème économique local. Et c'est sur les rives de la Garonne, dans le quartier des Bassins à flot, que l'entreprise a élu domicile. Hébergé dans l'espace de coworking Mama Works, le bureau bordelais, dirigé par Nicolas Calmon, compte aujourd'hui dix personnes, avec pour ambition d'en recruter vingt supplémentaires d'ici à la fin de l'année.

« Nous recherchons dans un premier temps des profils seniors qui pourront encadrer et former des juniors un peu plus tard », détaille Nicolas Calmon, directeur du développement dans le Sud-Ouest. L'équipe devrait être composée de 50 personnes en 2020. Pas question de faire venir des profils parisiens ou rennais, Niji compte bien recruter local ! « Nous procédons toujours de la même manière quand nous ouvrons un bureau en région. On profite des talents sur place », raconte Jérémie Manigne, directeur général de Niji. « Il nous est arrivé de faire venir des collaborateurs qui n'étaient pas originaires du lieu d'implantation et ça n'a pas fonctionné ».

Un terreau de PME et ETI

L'entreprise, née à Rennes en 2001, essaime un peu partout en France : d'abord Paris, puis Lille, Nantes et Lyon début 2017. Ce que Niji vient y chercher, c'est un terreau de PME et ETI pour compléter sa clientèle majoritairement constituée de grands groupes nationaux. « Les PME locales ont des attentes plus pragmatiques et sont exigeantes. On n'est pas sur de gros projets mais le retour sur investissement doit être plus rapide », commente Jérémie Manigne. Et le spécialiste de la transformation numérique a déjà quelques cibles en vue : le groupe Castel, l'entreprise familiale Hennessy ou encore le courtier d'assurances Filhet Allard. « De belles entreprises que l'on est en mesure d'accompagner », assure Nicolas Calmon. En vrai caméléon, il prend les couleurs des secteurs qui l'entourent. Dans le Sud-Ouest, le bureau Niji sera forcément teinté de vin et d'aéronautique !

Du côté des Bassins à flot, le Rennais n'est pas en terre inconnue. En effet, il accompagne déjà Betclic, le site de paris sportifs, qui y a récemment installé son siège social. Car c'est évidemment ce qui a convaincu Niji de s'enraciner sur les rives de la Garonne : le dynamisme économique retrouvé et le rythme des implantations d'entreprises. « Bien sûr, la LGV a joué pour beaucoup. Tous nos bureaux en région sont à moins de deux heures de Paris », précise le directeur général de Niji. Des critères d'implantation éprouvés puisque depuis trois ans, Niji affiche une croissance soutenue (+24 % en 2017).

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