Haute-Loire
L'appli de MyBus veut faciliter le retour en toute sécurité dans les transports en commun
Haute-Loire # Informatique # Levée de fonds

L'appli de MyBus veut faciliter le retour en toute sécurité dans les transports en commun

S'abonner

L’application de mobilité urbaine développée par la start-up Monkey Factory, basée au Puy-en-Velay en Haute-Loire, participe au retour des usagers dans les transports en commun.

La billetique dématérialisée de MyBus fonctionne déjà dans neuf réseaux de transport d’Auvergne Rhône Alpes — Photo : MyBus

Spécialisée dans les solutions dématérialisées de titres de transport en commun à travers son application MyBus, la start-up du Puy-de-Velay Monkey Factory a enregistré « une multiplication par dix des demandes des villes en quelques jours », affirme son président Frédéric Pacotte. L'application fonctionne grâce à des QR Codes placés sur les bus. « Huit projets ont été lancés en une semaine à Châtellerault, Epinal, Montauban et Rochefort en vue de la sortie du confinement le 11 mai », explique le cofondateur de la start-up auvergnate.

L’entreprise de 24 salariés, dont la plateforme MyBus a été primée en 2018 au CES de Las Vegas dans la catégorie Smart Cities, affirme couvrir 275 réseaux de transport (soit plus de 80 % du total de ceux qui existent dans l’Hexagone) en matière d’informations voyageurs. Mais son modèle économique repose essentiellement sur une offre de tickets dématérialisés présente dans près d’une trentaine d’agglomérations (dont Clermont-Ferrand, Limoges ou Nancy, mais aussi Shawinigan, au Québec). Ce service est donc très demandé avec le retour, le 11 mai, d’un grand nombre de voyageurs dans les bus, trolleybus et tramways. Dans un contexte sanitaire qui impose une réduction du taux de remplissage, il sera interdit de monter à l’avant des véhicules et d’acheter des tickets à bord.

Levée de fonds en perspective

« Nous nous efforçons de réduire à deux semaines les délais de mise en œuvre de notre solution, tout en mettant gratuitement à la disposition une nouvelle fonctionnalité », déclare Frédéric Pacotte : une jauge d’affluence gérée par le conducteur ou un autre agent présent à bord du véhicule (qui varie du vert au rouge en passant par l’orange et le jaune) informe l’usager, via son smartphone, du taux de remplissage du véhicule avant de monter à bord.

Après une levée de fonds de 2,4 millions d’euros en juin 2019 et l’arrivée au capital d’institutionnels tels qu’EDF Pulse Croissance, la Banque des territoires (groupe CDC), Sofimac et le Crédit Agricole Loire Haute-Loire, le capital de Monkey Factory reste majoritairement détenu par ses fondateurs Franck Reynaud et Frédéric Pacotte. « Et nous conservons notre indépendance vis-à-vis des grands acteurs de la mobilité », souligne ce dernier.

L’entreprise, qui devra attendre l’année prochaine pour enregistrer un chiffre d’affaires annuel supérieur au million d’euros, prépare une autre levée de fonds, de plus grande ampleur, qui pourrait approcher cinq millions d’euros, pour fin 2020. Compte tenu du ralentissement économique général, ses dirigeants font appel au French Tech Bridge, une composante du plan d’urgence de soutien aux entreprises dont l’activité est impactée par le Covid-19. Ce dispositif doté de 80 millions d’euros accompagne les start-up entre deux levées de fonds. Financé par le Programme d’investissements d’avenir (PIA) et géré par Bpifrance, il est conditionné au réengagement des investisseurs historiques.

Haute-Loire # Informatique # Levée de fonds