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Hydrostadium crée une vague artificielle pour les surfeurs
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Hydrostadium crée une vague artificielle pour les surfeurs

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L’entreprise Hydrostadium, filiale d’EDF spécialisée dans l’ingénierie d’eau vive et l’hydroélectricité, vient de déployer en Isère une structure flottante qui créée des vagues artificielles pour les surfeurs. Cette innovation made in Annecy a nécessité le dépôt de six brevets et 300 000 euros d’investissement en ingénierie.

— Photo : DR

L’ancien triple champion du monde de canoë de descente, Gilles Bernard, va pouvoir passer le relais sur un beau succès. Alors que le directeur général d’Hydrostadium quittera prochainement cette entreprise basée à Annecy qu’il a fondée en 2001, remplacé par Philippe Montoliu, sa société, spécialisée dans l’ingénierie hydroélectrique, vient tout juste d’installer sa première vague à surf flottante, sur un lac situé à Tencin, en Isère. « C’est un projet que nous avions initié dès 2008, mais que nous avons dû mettre de côté pour assurer le développement de l’entreprise sur la partie hydroélectrique. Ce n’est qu’en 2017 que nous avons repris le développement du projet », explique Gilles Bernard.

La location de vague à l'étude

Née de l’imagination des ingénieurs d’Hydrostadium (41 M€ de CA en 2018, 120 salariés), cette barge qui développe une vague de 8 mètres de large sur une hauteur de 70 à 130 cm, a nécessité le dépôt de six brevets pour voir le jour et près de 300 000 euros d’investissement en ingénierie. Sa particularité est d'être flottante et rend le surf possible sur n'importe quel plan d'eau.

« Cette vague se destine à être installée partout, que ce soit dans les bases de loisirs ou sur les plans d’eau. »

« Cette vague est optimisée sur le plan de la consommation énergétique notamment et se destine donc à être installée partout, que ce soit dans les bases de loisirs ou sur les plans d’eau », précise Gilles Bernard. Si le premier modèle est opérationnel depuis le printemps, la vague de surf flottante, dont le coût unitaire reste relativement coûteux (entre 800 000 € et 1 M€), pourrait être proposée à l’avenir en location à la saison « C’est un modèle commercial que nous étudions », note Gilles Bernard.

Un marché pour les JO de Paris 2024

Photo : DR

Pourtant, l’activité loisir n’est pas le premier cœur de métier d’Hydrostadium (4 % du CA), qui est davantage spécialisé dans la maintenance et l’ingénierie hydroélectrique. La filiale d’EDF partage surtout une longue relation avec les Jeux Olympiques. Après avoir mis son savoir-faire au service des plans d’eau vive pour les JO de Sydney (2000), d’Athènes (2004) et de Pékin (2008), l’entreprise se jettera à nouveau dans le grand bain à l’occasion des olympiades de Paris en 2024.

La PME intervient comme assistant à maîtrise d’ouvrage pour la construction du stade d’eau vive de Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne), qui accueillera les épreuves de canoë-kayak dans cinq ans. « Nous sommes sous contrat avec la Région Ile-de-France qui est le maître d’ouvrage du stade. Sur ce projet, nous avons réalisé le dessin de la future descente c’est-à-dire la géographie du site », se félicite le patron. Un marché mineur de 200 000 euros qui s’illustre surtout comme « une vitrine du savoir-faire de l’entreprise ».

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