Presque un an jour pour jour après son arrivée au sein du groupe repris par le Belge Qualiphar, Yves Damblemont, directeur du site industriel de Décines présente le petit dernier de la gamme "santé familiale". Une brume pour bébé, odorante, mais sans parfum, conçue en marque blanche par les laboratoires Kisby. Une TPE installée à Wasquehal spécialisée dans la fabrication de produits cosmétiques naturels. « Les premières pharmacies ont été livrées début avril » se félicite Yves Damblemont qui espère réaliser entre 500 et 600 000 euros de chiffre d’affaires la première année via la commercialisation de 120 à 150 000 pulvérisateurs.
Priorité en pharmacie
« Le marché français écoule en volume 2 millions de brumisateurs par an, majoritairement via la marque Évian », décrit le dirigeant, qui explique qu’une gamme odorante pour bébé n’existe pas. Le dirigeant arrivé en avril 2016 pour redresser une entreprise dont le chiffre d’affaires déclinait visait 45 millions d’euros sur l’exercice 2016. « Nous sommes à 44,6 millions, presque au niveau de 2011 » claque-t-il, avec 3% de croissance en France (dont 8% dans les officines) ». Sur les trois premiers mois de 2017, Gifrer surperforme avec +15 % de vente en pharmacies. Grâce à à une belle percée du liniment (+35%) et +90% sur les lingettes au liniment. « Avec 16 % de part de marché sur les lingettes vendues en pharmacie, nous sommes désormais nº2 derrière Mustela » se réjouit Yves Damblemont.
Une croissance réalisée grâce à un effort sur le marketing et la publicité, avec un budget multiplié par deux. Sans oublier un investissement industriel de l’ordre d’un million d’euros pour répondre à l’augmentation du volume vendu. Place aujourd’hui à une nouvelle étape pour élargir le réseau de distribution et toucher davantage de pharmacies : l’embauche de commerciaux. Quatre viennent d’être recrutés soit un effectif en hausse de 10 % pour couvrir 2.000 officines supplémentaires. Tandis qu’un directeur grand compte va rejoindre le staff de direction dans les prochaines semaines. Exit également pour l’heure la distribution en moyennes et grandes surfaces. « Tant que notre croissance reste forte en pharmacies, celles-ci restent prioritaires. Mais rien n’est exclu pour la suite ».
