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[BFM/Le JDE] Béatrice Vessiller (Lyon Métropole) : "La Part-Dieu ne cherche plus à attirer des sociétés parisiennes"
Lyon # Services # Collectivités territoriales

[BFM/Le JDE] Béatrice Vessiller (Lyon Métropole) : "La Part-Dieu ne cherche plus à attirer des sociétés parisiennes"

Béatrice Vessiller, vice présidente de Lyon Métropole en charge de l'urbanisme et du cadre de vie, répond aux questions d’Élodie Poyade (BFM Lyon) et d’Audrey Henrion (Le Journal des Entreprises Auvergne-Rhône-Alpes) dans l’émission "Lyon Business" du 8 juin 2021.

— Photo : Capture d'écran BFM Lyon

Le nouveau projet d’aménagement de la Part- Dieu présenté début juin par la Métropole et la Ville de Lyon entend dessiner le nouveau visage de l’actuel deuxième quartier d’affaires de France. Ainsi, sur 100 000 m² de nouvelles constructions qui ne verront pas le jour, 84 000 m² étaient des bureaux.

Mais pour Béatrice Vessiller, vice-présidente en charge de l’urbanisme et du cadre de vie à la métropole, l’enjeu ne se limite pas à vouloir "supprimer" des bureaux. "Il y a une idée de rééquilibrage du territoire. Toute l’activité économique n’a pas vocation à être concentrée dans la ville centre et au centre de la ville centre", précise l’élue écologiste. Selon elle, cette position ne favorisera pas pour autant l’étalement urbain ou des déplacements pendulaires potentiellement plus importants.

Développement résidentiel

"On améliore aussi l’accessibilité vélos piétons dans de nombreux quartiers de la métropole", soutient-elle, citant la Zac de la Saulaie, à Oullins, dotée d’une gare, la Zac de la Soie, à Vaulx-en-Velin, ou Gratte Ciel à Villeurbanne, qui "sont aussi des secteurs bien desservis". "Notre vision de la métropole, et même de l’ère métropolitaine, consiste à desserrer le développement pour que d’autres communes et territoires voisins profitent de l’activité économique et du développement résidentiel. On compte sur de l’activité et de projets économiques locaux, l’idée n’est pas forcément d’attirer des entreprises parisiennes, ce n’est pas notre objectif".

Côtés coûts, cette spécialiste de l’urbanisme avance qu’en construisant "moins et avec plus de place accordée aux espaces publics", l’opération est "à budget quasi constant". "Nous avons augmenté le niveau des participations qui seront payées à la société publique locale par les entreprises qui vont s’implanter ou les constructeurs de logements", livre l’élue. "Ainsi, même si l'on construit moins de mètres carrés, le niveau de recettes sera maintenu du fait de l’augmentation de cette participation, compatible avec le type de quartier qu’on propose", assure enfin Béatrice Vessiller.

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