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Après un faux départ, Le Gobelet Français est dans les starting blocks
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Après un faux départ, Le Gobelet Français est dans les starting blocks

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Ancien de Greencup, Raphaël Ozenfant s'est associé au dirigeant de Webqam, Vincent Gallot, pour lancer, peu avant le confinement, Le Gobelet Français. Impacté par la pandémie de covid-19, le fabricant de gobelets réutilisables et personnalisables nourrit néanmoins de grands espoirs pour l'avenir.

— Photo : Le Gobelet Français

La réussite d’une entreprise repose souvent sur le fait d’avoir la bonne idée au bon moment. Et en matière de timing, Raphaël Ozenfant n’a pas vraiment bénéficié d’un alignement des planètes favorable. Après sept ans passés au sein de l’entreprise stéphanoise Greencup (reprise en 2017 par le groupe nordiste Proplast), il décide en début d’année de se lancer à son tour dans la fabrication de gobelets réutilisables et personnalisables. Mais, contrairement aux autres acteurs du marché, qui ciblent plutôt le marché professionnel, l’événementiel et l’associatif, Raphaël Ozenfant décide d’adresser les particuliers pour répondre à leurs besoins lors de mariages, anniversaires, baptêmes ou soirées entre amis.

Pour ce faire, il imagine un site internet ou le client pourra personnaliser son gobelet en ligne à partir de 10 unités seulement. Un site dont il confie la réalisation à l’agence digitale stéphanoise Webqam et à son codirigeant Vincent Gallot qui, séduit par le projet, décide rapidement de rejoindre Raphaël Ozenfant au sein de cette aventure 100 % made in France, baptisée Le Gobelet Français.

« La fabrication est 100 % française et on peut même dire ligérienne puisque la plupart des étapes, de la fabrication du gobelet à l’emballage en carton recyclé, est réalisée dans la Loire. La seule chose qui n’est pas faite dans le département, c’est l’impression », précise Vincent Gallot.

10 000 clients visés en 2021

Un produit qui répond à une demande sur « un marché B to C en pleine croissance depuis deux ans », une marque à forte connotation bleu, blanc, rouge… Le Gobelet Français semblait réunir tous les ingrédients de la recette d’un succès rapide. Oui mais voilà, la pandémie de covid-19 est passée par là.

« Nous avons démarré juste avant le confinement. Ce n’était donc clairement pas la meilleure période pour démarrer une activité en grande partie liée à l’événementiel. Et avec l’annulation des mariages et autres réunions privées, le démarrage est forcément un peu poussif. Une grosse partie de notre cible n’est pas encore active et nos prévisions initiales, qui étaient de 250 000 € pour la première année vont forcément être revues à la baisse », détaille Vincent Gallot.

Pour autant, Le Gobelet Français n’envisage pas une année blanche. « Nous devrions quand même faire entre 2 000 et 3 000 clients avant de viser les 10 000 clients l’année prochaine. 2020 sera une année de rodage avant une accélération que l’on espère exponentielle puisque nous visons entre 300 et 400 % de croissance par an sur les cinq prochaines années », poursuit le dirigeant de Webqam.

Pour y arriver, Raphaël Ozenfant et Vincent Gallot ne s’interdisent pas d’élargir leur cible à des événements plus importants. « Nous sommes axés sur les petites séries mais nous savons aussi faire des grandes séries. Et on sait très bien que le marché qui génère des volumes, c’est l’entreprise et les associations. On ne s’interdit donc pas d’y aller », conclut le dirigeant.

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